Alors que le Centre d’art Reine Sophie de Madrid accueille la première rétrospective espagnole de Balthus, la réouverture du palais Vélasquez, avec une exposition consacrée à Broto, permet au Centre de profiter d’un espace d’exposition supplémentaire de 900 m2.
MADRID (de notre correspondante) - La grande salle du premier étage du Centre d’art Reine Sophie (Cars) abrite la première rétrospective de l’œuvre de Balthus jamais présentée en Espagne. Les commissaires, Jean Leymarie et Cristina Carrillo, ont regroupé une cinquantaine de toiles et autant de dessins caractéristiques de la production de l’artiste, depuis les premières toiles exécutées à Paris durant les années vingt jusqu’à des créations récentes, comme Chat au miroir III (1989-1994), que Balthus préfère à toutes.
Ces œuvres ont été prêtées par de nombreux collectionneurs privés, et des musées tels que le MoMA, le Centre Georges Pompidou et la Tate Gallery. Le catalogue comprend des textes d’Antoni Tàpies, Octavio Paz, Picasso, Fellini ou Giacometti, tous amis de l’artiste.
Comme l’a précisé José Guirao, le directeur du Centre, le palais Vélasquez et le palais de Cristal – en travaux jusqu’au premier semestre 1997 – "présenteront des artistes déjà confirmés, et surtout, en activité." Ainsi, l’exposition inaugurale du palais Vélasquez, entièrement rénové, est consacrée à Broto. Elle réunit quarante-six toiles de grand format exécutées au cours des dix dernières années, ainsi que Las Islas, une œuvre composée de soixante petits dessins indépendants. Une exposition collective d’une soixantaine d’œuvres abstraites dues à des peintres de différents pays, intitulée "Nuevas Abstraciones", prendra le relais du 23 avril au 23 juin.
RÉTROSPECTIVE BALTHUS, Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, jusqu’au 1er avril.
BROTO, Palais Vélasquez, Madrid, jusqu’au 7 avril.
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Balthus, une première en Espagne
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Abonnez-vous dès 1 €Dans la perspective des élections du mois prochain, de nombreux observateurs estiment que la conclusion des pourparlers engagés entre le ministère espagnol de la Culture et les héritiers de Picasso serait une excellente affaire sur le plan électoral. Il s’agit pour l’État d’obtenir un important ensemble de l’artiste – on parle de dix œuvres du début des années trente –pour une somme globale de 5 milliards de pesetas (environ 200 millions de francs). Même si José Guirao se déclare "optimiste" à ce sujet, il admet qu’"il n’existe, pour le moment, aucun accord, ni avec les héritiers, ni avec d’éventuels mécènes".
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°22 du 1 février 1996, avec le titre suivant : Balthus, une première en Espagne