En 1986, la ville de Gand et le Musée communal d’Art contemporain (S.M.A.K.) avaient organisé « Chambre d’Amis », exposition qui posait clairement la problématique du rapport entre l’œuvre d’art et son contexte d’exposition, en l’occurrence le cube blanc de la salle de musée. « Over the Edges-Impressions angulaires » poursuit et approfondit cette réflexion en l’élargissant à la structure urbaine. Organisée par Jan Hoet et Giacinto di Pietrantonio, l’exposition se déroule dans le périmètre de l’Hôtel de Ville. Près d’une cinquantaine d’artistes occupent les coins et recoins de ce territoire, bref les divers angles présents dans la ville. Vous l’aurez compris, cette thématique interroge le rapport entre l’homme et son environnement. Plus subtilement, elle indique aussi que ces espaces pauvres, les angles, sont les charnières de réseaux de communication et de sociabilité dans la ville. L’angle, c’est aussi le point de passage entre l’ancien et le nouveau millénaire. Mais l’idée d’interroger ainsi la structure de nos villes avec des œuvres artistiques ne fait pas toujours une bonne exposition. Jimmy Durham, Luciano Fabro, Fabrice Gygi, David Hammons, Ilya Kabakov, Kcho, Joseph Kosuth, Paul McCarthy, Ugo Rondinone, Pipilotti Rist, Xavier Veilhan et Michelangelo Pistoletto sont quelques-uns des artistes invités. Autant dire la crème de la création contemporaine. En déambulant au sein de ce réseau d’œuvres, le public peut aimer ou détester certaines pièces. Cependant il lui est impossible de rester indifférent face à tant de propositions inédites qui se sont toutes appliquées à qualifier l’espace de cette ville qui fête en grande pompe le 500e anniversaire de la mort de Charles Quint.
GAND, en ville, jusqu’au 30 juin.
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Aux quatre coins de Gand
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°515 du 1 avril 2000, avec le titre suivant : Aux quatre coins de Gand