Pour le commissaire de l’exposition, Philippe-Alain Michaud, il s’agit de la clef, un « totem » qui synthétise toutes les problématiques dépliées dans le parcours. Entourées des séries photographiques des époux Becher (Hauts-fourneaux, 1979-1991), de la sculpture minimale de Donald Judd (Stack, 1972) et des Moving Neon Cube du jeune Jeppe Hein exposés l’an dernier à l’Espace 315, trônent les impériales Liz Taylor, réalisées en 1963 par Andy Warhol .
La division sérielle de cette toile renvoie à la pellicule et aux fameuses vingt-quatre images par seconde ; la couleur argentée renvoie, elle, à la matière même du film. Avec le visage de Liz Taylor, c’est d’iconographie qu’il s’agit, où le format rappelle celui des écrans de cinéma et la sérigraphie induit la reproductibilité. Tout y est !
Les films cultes de Fernand Léger et de Bruce Nauman
La « rue », allée centrale de l’exposition « L’Image en mouvement », offre un long travelling sur treize films numérisés en haute définition.
Parmi eux, Ballet mécanique, que Fernand Léger réalisa en 1923-1924, crépite, excite la
rétine, défait la narration au profit d’une trépidante agitation fragmentée. Ce chef-d’œuvre dadaïste se joue aussi bien du montage, du défilement, du récit que de la projection, les quatre grands axes de l’exposition.
La multi-projection de Bruce Nauman offre en Technicolor une vision nocturne de l’atelier de
l’artiste filmé à la caméra de surveillance. Le film en continu, dont le suspense est animé par le son et quelques présences furtives, articule cette immense installation nouvellement acquise par le musée conjointement avec le Kunstmuseum de Bâle et la Tate de Londres.
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Autour des Ten Lizes de Warhol, chaque salle peut faire son cinéma
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : Autour des Ten Lizes de Warhol, chaque salle peut faire son cinéma