Tous ceux qui ont déjà admiré la spectaculaire
Tapisserie de l’Apocalypse
au sein du château d’Angers ont été frappés par le déluge de feu et de violence qui en émane.
Ce chef-d’œuvre unique de l’art médiéval, long de cent mètres, est en effet un irremplaçable document qui témoigne de la fureur de la guerre de Cent Ans. Il décrit par le menu les belligérants, à commencer par Louis Ier d’Anjou, le commanditaire de la tapisserie, et le redoutable Prince Noir, apparaissant sous les traits du Mal. La composition de cette bande dessinée géante alterne en effet les références symboliques, notamment les scènes illustrant des passages de l’Apocalypse, avec des éléments d’un grand réalisme. Les armures en fer des montures et des cavaliers, de même que les armes des mercenaires, semblent ainsi plus vraies que nature. Les techniques de combat et les systèmes de défense sont également dépeints avec une exactitude bluffante. Preuve en est faite dans l’exposition estivale du château qui présente des armes, des protections de combattant et des pièces de harnachement du XIVe siècle. Grâce à ces épées, ces armes d’hast, ces cottes de mailles, casques et selles, c’est toute l’armée de l’Apocalypse qui prend vie. Le parcours, ponctué d’objets issus de collections publiques ou privées, réserve quelques surprises. On y découvre par exemple que les éperons à molette ne sont pas une invention du Far West mais un équipement médiéval. Et que les éperons dorés étaient même l’apanage du chevalier qui les recevait lors de son adoubement.
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« De feu et de soufre : l’armée de l’Apocalypse »,
château d’Angers, 2, promenade du Bout-du-Monde, Angers (49),
chateau-angers.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Au cœur de l’Apocalypse