Si le mot fait indéniablement rêver, invitant le regard et l’esprit à l’inconnu d’un voyage en « Astralis », dans l’au-delà d’une vision, on revient quelque peu frustré de celui qu’a orchestré Pascal Pique sous cet intitulé.
Non que les occasions manquent d’aller à la rencontre de situations et d’œuvres pour le moins insondables, mais on bute ici et là sur des propositions qui ne réussissent pas à nous y entraîner, sinon à nous convaincre. Si les Arches de Solaris de Borre Saethre est puissante d’effet aveuglant, si l’échelle de lumière et de verre d’Art Orienté Objet est forte d’une suggestion à l’ailleurs, ni le Cerf-transfiguré par trop spectaculaire de Jean-Luc Favéro, ni les figures ailées frisant le kitsch de David Altmejd, ni les Quatre Anges pseudo-scientifiques de Siobhan Hapaska ne trouvent vraiment à s’inscrire dans le propos.
En revanche, le monde apocalyptique de Damien Deroubaix est d’une totale pertinence, et l’ensemble de peintures-collages qu’il présente est proprement sidérant ; l’artiste n’a pas son pareil pour remettre en jeu des entités abstraites aussi éculées que la vie, la mort, le temps et l’enfer sur terre. Les tremblements de l’enfer de Myriam Mechita s’offrent à voir sur un registre voisin mais dans une dimension davantage onirique, hallucinée et enflammée ; ses œuvres sont comme des éclats de visions. Enfin, les assemblages de matériaux de Rina Banerjee sont peut-être le moyen le plus sûr d’aborder les rives de cet Invisible auquel aspire tant Pascal Pique, jusqu’à lui avoir inventé un concept de musée.
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Astralis, juste un rêve
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°668 du 1 mai 2014, avec le titre suivant : Astralis, juste un rêve