BRUXELLES
Dorothée De Pauw ouvre, à proximité de l’avenue Louise, une nouvelle galerie vouée essentiellement à la photographie. Pour inaugurer l’espace, Jean-François Octave met en scène son journal privé en juxtaposant mots et photographies qui fixent autant d’instantanés. Octave poursuit sa mise en parallèle des moyens de communication. Tout réside dans l’articulation et les écarts inhérents à deux schémas de pensée différents.
Galerie Dorothée De Pauw,
70 rue de Hennin, 1050 Bruxelles, tél. 32 2 649 65 79, jusqu’au 31 décembre
Chez Claude André, le Britannique Malcolm Poynter offre une sélection de ses œuvres les plus récentes. Présentée parallèlement à la parution d’une première monographie due à James Hogdson (Malcolm Poynter, An Overview, Life & Work, Londres, Greenwich Exchange), l’exposition dévoile au public bruxellois un pan d’une œuvre aux facettes multiples, qui va de la vidéo à l’aménagement intérieur en passant par le travail expérimental sur les sons, le bijou ou le vitrail. Ces deux directions ne sont pas absentes d’une œuvre évoluant à la marge d’une sculpture. La figuration onirique de Malcolm Poynter transforme le corps humain en un ornement symbolique qui évoque un certain surréalisme autant que le non-sens.
Galerie Claude André, 12-14 rue Sainte-Anne, 1000 Bruxelles, tél. 32 2 512 75 86, jusqu’au 16 novembre
GENÈVE
La galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie présente les pastels et dessins d’Irving Petlin, artiste qui vit actuellement à Paris. Ses œuvres s’inspirent volontiers des écrits de poètes ou d’écrivains pour en retranscrire tout l’esprit. “Le monde d’Edmond Jabès” est la thématique retenue pour cette série exposée à Genève.
Galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie, 29-31 Grand-Rue, 1204 Genève, tél. 41 22 310 57 19, jusqu’au 29 novembre
LONDRES
“Mat prépare une surprise et ne veut pas que l’on dévoile d’informations”, déclare Barry Barker à propos de la première exposition personnelle de Mat Collishaw à la Lisson Gallery. “Mais il est en train de mettre la dernière main à un ensemble d’œuvres qui comprennent de la photographie et une projection vidéo liée à des objets”. Même s’il a bien plus exposé que Damian Hirst ou Rachel Whiteread, la personnalité de l’artiste reste encore très énigmatique.
Lisson Gallery, 52-54 Bell Street, London, tél. 44 171 724 2739, jusqu’au 30 novembre
NEW YORK
Roni Horn expose deux installations à la Matthew Marks Gallery. La première, Untitled (Flannery), est formée de deux blocs de verre bleu pesant chacun plus de 450 kilos. Pooling you est constituée d’une série de sept photographies montrant la surface agitée de l’océan près des côtes islandaises. Certaines de ces images, agrandies plus de mille fois, deviennent presque abstraites.
Matthew Marks Gallery, 523 West 24th Street, New York, tél. 1 212 243 0200, jusqu’au 8 novembre
La Ubu Gallery montre des travaux réalisés par Sol LeWitt dans les années soixante et soixante-dix. Parmi les pièces présentées figurent Objectivity, une toile de 1962, un relevé et une photographie aérienne de Manhattan de 1979, ainsi que le premier “wall drawing” réalisé en couleur en 1969. D’autres œuvres proviennent de sa première exposition personnelle en 1965 à la Daniels Gallery. Une série de dessins préparatoires à l’installation de la Dwan Gallery à Los Angeles, en 1967, complète cet ensemble.
Ubu Gallery, 16 East 78th Street, New York, tél. 1 212 794 4444, 1er novembre-3 janvier 1998
L’artiste britannique Fiona Rae présente des œuvres récentes chez Luhring Augustine. Son travail a peu été montré aux États-Unis, malgré sa parenté stylistique avec Larry Pittman ou Nicola Tyson qui sont plus diffusés sur le continent nord-américain. Cette exposition personnelle est la seule à New York d’une artiste femme cette rentrée.
Luhring Augustine, 130 Prince Street, New York, tél. 1 212 219 9600, jusqu’au 4 novembre
PARIS
L’Anglais Simon Costin a douze ans quand il crée sa société de production de films d’horreur, la “Four Minute Wonder Films”, et réalise une série de courts métrages. Aujourd’hui, l’artiste expose des photographies où il se met en scène. À l’exemple de Senseless, ces images retouchées le montrent recouvert de sang, le corps mutilé, un doigt et une oreille coupés.
Galerie Patricia Dorfmann, 61 rue de la Verrerie, 75004 Paris, tél. 01 42 77 55 41, jusqu’au 29 novembre
L’Américaine Nancy Wilson-Pajic présente à la galerie Françoise Paviot Falling Angels, une nouvelle série de photographies dans lesquelles elle intervient sur son propre corps, en utilisant, pour le tirage, la technique du cynotype. Elle y développe les trois thèmes récurrents dans tout son travail : la mémoire, le temps et l’infini.
Galerie Françoise Paviot, 57 rue Sainte-Anne, 75002 Paris, tél. 01 42 60 10 71, jusqu’au 29 novembre
Julius réalise depuis les années soixante-dix des installations, des performances, des objets et des dessins en relation avec le son. L’artiste allemand travaille à partir de sons aussi différents que ceux des gouttes d’eau, des criquets et autres insectes, ou d’instruments électroacoustiques.
Lara Vincy, 47 rue de Seine, 75006 Paris, tél. 01 43 26 72 51, jusqu’au 16 novembre
Le Californien Anthony Hernandez photographie des sols sablonneux, jonchés de cartouches, d’éclats de verre ou encore d’une jambe de poupée. Par leur cadrage serré, ces images font irrésistiblement penser à des paysages improbables. D’autres photographies mettent en scène des éléments de végétation qui semblent avoir perdu toute vitalité.
Galerie Polaris, 8 rue Saint-Claude, 75003 Paris, tél. 01 42 72 21 27, jusqu’au 25 novembre
Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie des Archives, Florence Paradeis présente des photographies récentes, associées à d’autres plus anciennes, et des deux vidéos qui mettent en scène des personnages seuls dans des ”non-événements” de la vie quotidienne. Ces images mentales, représentations d’une certaine intériorité, sont ici monumentalisées par leur format.
Galerie des Archives, 4 impasse Beaubourg, 75003 Paris, tél. 01 42 78 05 77,
jusqu’au 15 novembre
Yvon Lambert accueille dans son espace sur rue une exposition de l’artiste écossais Douglas Gordon, qui expose deux pièces : une inscription textuelle murale et des photographies de tatouages. Ces derniers constituent pour l’artiste des pense-bêtes, traces indélébiles d’un sentiment, d’un moment, d’une époque. Ici encore, le texte joue un rôle central dans la mise en forme du sens.
Côté Rue-Yvon Lambert, 108 rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris, tél. 01 42 71 09 33, 29 octobre-20 décembre
Erwin Blumenfeld, Man Ray, Cecil Beaton, Hoyningen-Huene, Horst P. Horst, Edward Steichen, Maurice Tabard… sont réunis à la Galerie Zabriskie pour un accrochage consacré à la photographie de mode des années trente, particulièrement celle reproduite par des magazines comme Vogue ou Harper’s Bazaar. L’exposition montre notamment le tirage d’époque d’une icône de Blumenfeld : Lisa Fonssagrives, dangereusement perchée sur une poutre de la Tour Eiffel et prête à s’envoler comme un papillon.
Galerie Zabriskie, 37 rue Quincampoix, 75004 Paris, tél. 01 42 72 35 47, jusqu’au 15 novembre
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Artistes et galeries à travers le monde (24 octobre 1997)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°46 du 24 octobre 1997, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (24 octobre 1997)