BRUXELLES
Sabine Wachters présente jusqu’au 15 mai une exposition de groupe où se mêlent jeunes et anciens, artistes connus ou débutants. Les œuvres de Michael Kirkham retiennent l’attention par la densité d’un univers où se confondent fraîcheur ludique et humeur sombre.
Galerie Sabine Wachters, 36 rue Bosquet, 1060 Bruxelles, tél. 32 2 534 14 41, jusqu’au 15 mai
Pascal Polar prête ses cimaises à l’univers surréaliste de Marina Nunez. Fascinée par le monde fantasmatique de la femme, l’artiste oscille entre son attrait pour la souffrance et un désir d’onirisme. Une œuvre multiple et déconcertante, qui atteste d’un nature dense et foisonnante.
Galerie Pascal Polar, 185 chaussée de Charleroi, 1060 Bruxelles, tél. 32 2 537 81 36, jusqu’au 17 mai
La galerie Velghe et Noirhomme propose une très belle exposition du Catalan Lluis Lleó.Ses œuvres récentes témoignent d’une continuité dans la recherche. À partir de figures géométriques pures, qu’il trace comme autant de signes, Lleó fait de l’image un palimpseste irisé.
Galerie Velghe et Noirhomme, 17 rue de la Régence, 1000 Bruxelles, tél. 32 2 512 50 10, jusqu’au 24 mai
GENÈVE
La galerie Anton Meier expose des "Originale Multiplo" (multiples originaux) de trois artistes milanais : Lucio del Pezzo, Mimmo Rotella et Renato Volpini. Chacun propose des œuvres inédites, issues d’un nouveau système de gravure qui permet de réaliser des pièces se situant entre l’estampe et l’œuvre originale.
Galerie Anton Meier, Palais de l’Athénée, 2 rue de l’Athénée, 1205 Genève, tél. 41 22 311 14 50, jusqu’au 13 mai.
LONDRES
"C’est peut-être la plus grande exposition de David Hockney jamais organisée en galerie", souligne David Juda, qui négocie avec l’artiste depuis cinq ans et lui a rendu visite à Los Angeles pas moins de sept fois au cours des douze derniers mois. Pour préparer son exposition chez Annely Juda Fine Art, qui réunira dix-huit natures mortes et vingt-huit petits portraits de famille, ceux d’amis, des tournesols et des autoportraits, tous peints à l’huile et inédits, Hockney a construit une maquette de la galerie et étudié son accrochage à l’aide de peintures miniatures. "Je n’avais jamais réalisé combien il est perfectionniste", a ajouté Juda. À l’origine, l’exposition était prévue l’été dernier : le peintre y aurait réalisé une grande "peinture performance" dont l’aspect aurait changé en fonction de l’intensité lumineuse. Celle-ci ayant été décalée, il montre finalement un ensemble de peintures totalement différentes. Elles ont déjà suscité un grand intérêt et confirmé la rumeur selon laquelle David Hockney pourrait prochainement quitter Los Angeles pour revenir dans son pays natal.
Annely Juda Gallery, 23 Dering Street, Londres, tél. 44 171 629 7578, jusqu’au 19 juillet
MILAN
Orlan expose durant tout le mois de mai au Lattuada Studio. L’artiste française a radicalisé le Body Art en orchestrant la mutation progressive de sa physionomie. Photographies et vidéos témoignent de ses différentes opérations chirurgicales. Le registre est totalement différent à l’autre extrémité de la galerie, qui propose des pièces de l’Abstraction lyrique par Osvaldo Licini, Fausto Melotti et Bice Lazzari.
Lattuada Studio, via dell’Annonciata 31, Milan, tél. 39 2 290 00 71, jusqu’à la fin mai
NEW YORK
Les sculptures en bois et les reliefs de Stephan Balkenhol, étrangement présents en dépit de leur irréalisme évident, lui ont valu une belle réputation. Après avoir brillé de tous ses feux l’an dernier à Londres avec son exposition à la Saatchi Gallery, il présente ses œuvres chez Barbara Gladstone, dans son espace de Chelsea, aux dimensions comparables à ceux des collectionneurs britanniques.
Barbara Gladstone, 515 West 24th Str., New York, tél. 1 212 226 9300, jusqu’au 31 mai
Sean Landers joue sur la misère adolescente – jusqu’à Eraserhead – avec une troublante intensité, inventant des alter ego tels que Clown, Mr Pippy et Space Ape, qui agissent comme des représentations fantaisistes du ratage. Ses travaux récents poursuivent une série de confidences, d’écrits faisant office de confessions imaginaires de l’artiste, très marqué par son éducation catholique.
Andrea Rosen Gallery, 130 Prince Str., New York, tél. 1 212 941 0203, jusqu’au 31 mai
La Gallery 292, le petit espace d’exposition de Hower Greenberg, bénéficie d’une solide réputation grâce au goût et aux choix de l’ancienne directrice des lieux, Sarah Morthland. Il est temps aujourd’hui de suivre le travail de son successeur, Tom Glitterman, qui propose les photographies crues et percutantes de Bruce Gilden, tirées de son nouveau livre primé, Haïti.
Gallery 292, 120 Wooster Str., New York, tél. 1 212 431 0292, jusqu’au 17 mai
PARIS
La galerie Thaddaeus Ropac présente pour la première fois en France une série de portraits d’Andy Warhol inspirés de tableaux de Picasso, Heads (after Picasso). Ces dix-neuf tableaux et onze dessins ont été exécutés par Warhol en 1985, après que sa collaboration avec Jean-Michel Basquiat lui eut redonné le goût de peindre. Ils s’inspirent de peintures de Picasso réalisées en 1960 et s’intitulant elles aussi Têtes.
Galerie Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme, 75003 Paris, tél. 01 42 72 99 00, jusqu’au 5 juin
Jeune artiste irlandais qui vit et travaille à Paris et Malakoff, Malacchi Farrell expose à la galerie Anne de Villepoix Hooliganisme. Cette nouvelle pièce monumentale, composée d’un assemblage d’éléments de petite taille, s’inscrit dans l’intégralité de l’espace de la galerie, du sol au plafond. Comme souvent dans le travail de l’artiste, l’œuvre est ici "vivante" – elle émet même du son – et s’inspire des débordements de certains supporters agissant en masse.
Galerie Anne de Villepoix, 11 rue des Tournelles, 75004 Paris, tél. 01 42 78 32 24, jusqu’au 24 mai
Les peintures du Suisse Michel Huelin prennent pour point de référence le quotidien – coussins, édredons, matelas, etc. – mais en restituent une réalité mouvante, fuyante. L’artiste utilise en effet une technique particulière de numérisation d’images qui joue de la fluidité dépendant de la densité des couches de résines alkydes appliquées sur l’icône.
Galerie Zürcher, 56 rue Chapon, 75003 Paris, tél. 01 42 72 82 20, jusqu’au 24 mai
Les œuvres de Pat Andrea rendent froidement compte d’un monde violent, à l’érotisme exacerbé. Les grands formats du Hollandais, qui vit à Paris, se nourrissent d’une déformation expressive, notamment au niveau des visages, offrant en même temps une diversité étonnante des fonds sur lesquels les figures se détachent.
Galerie Rachlin Lemarié, 23 rue du Renard, 75004 Paris, tél. 01 44 59 27 27, jusqu’au 17 mai
Les tirages photographiques et projections de Xavier Point mettent en scène des moulages, jouant de la lumière et du point de vue pour en révéler à la fois la forme et la matière.
Galerie Anton Weller, 111 rue Saint-Antoine, 75004 Paris, tél. 01 42 72 05 62, jusqu’au 17 mai
ROME
Gian Enzo Sperone présente, jusqu’au 31 mai, un jeune new-yorkais, Tom Sachs, qui a travaillé dans l’agence de Frank O. Gehry. De l’architecture, subsistent en effet quelques influences. Sachs utilise des éléments de la vie quotidienne – ccmme des annuaires téléphoniques – pour y intégrer l’image d’œuvres célèbres, par exemple des sculptures de Brancusi.
Gian Enzo Sperone, via di Pallacorda 15, Rome, tél. 39 6 689 3527, jusqu’au 31 mai
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Artistes et galeries à travers le monde (2 mai 1997)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°37 du 2 mai 1997, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (2 mai 1997)