Décolonisation - Le XXe siècle a vu se construire des réseaux artistiques fertiles entre la France et le monde arabe, en écho aux bouleversements politiques.
L’exposition « Présences arabes » retrace cette histoire mal connue grâce à près de deux cents œuvres issues de collections publiques françaises et de collections privées, ainsi que des archives rarement montrées. Du surréalisme égyptien (Georges Henein) aux photographies de la guerre du Liban (Fouad El Koury) en passant par le modernisme irakien (Jewad Selim), l’exposition montre que Paris servait de point de ralliement aux artistes en formation ou exilés. Les commissaires ont choisi l’histoire politique du monde arabe comme ligne directrice, surtout à partir des années 1950 : il en résulte un parcours un peu déséquilibré par l’omniprésence des références politiques. Si les commissaires le justifient en évoquant « l’engagement politique des artistes dans les mouvements anticolonialistes », certaines œuvres en lien avec la guerre d’Algérie sont analysées d’un point de vue plus documentaire que formel. Le contexte social et politique est assez bien restitué, mais la fin de l’exposition brasse trop large en évoquant aussi l’histoire du musée – qui a accueilli très tôt des artistes arabes et issus de l’immigration. Enfin, l’artiste syrien Youssef Abdelké (né en 1951) bénéficie d›un focus mélancolique sur son exil parisien, une manière de faire voir aux visiteurs une trajectoire où création et militantisme se confondent.
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Artistes arabes à Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : Artistes arabes à Paris