Paysages - À quelque chose malheur est bon ! Ainsi l’interminable fermeture pour travaux des Beaux-Arts de Reims aura au moins eu une vertu : faire rayonner ses collections.
Le musée a en effet multiplié les projets hors les murs et les dépôts, le temps de se refaire une beauté. L’institution champenoise, particulièrement riche en tableaux de paysages, et singulièrement en œuvres de l’école de Barbizon, ne pouvait donc que logiquement tisser un partenariat avec le sanctuaire francilien de ces paysagistes : le Musée de l’École de Barbizon. Compte tenu du caractère intimiste de cet établissement niché dans l’ancienne gargote où les rapins avaient leur rond de serviette, la sélection ne pouvait être que resserrée. Il a donc fallu faire des choix et se focaliser sur une unique facette de la pléthorique production réalisée dans ce fameux village. Une poignée d’œuvres exclusivement axées sur le thème de l’arbre ont ainsi rejoint les cimaises de l’auberge. Un parti pris judicieux car il vient agréablement enrichir la visite. Sans surprise, Narcisse Díaz de la Peña, artiste phare de la colonie qui a immortalisé la forêt de Fontainebleau, sort clairement du lot. Notamment grâce à son électrique Ciel d’orage. L’autre belle redécouverte est signée Jacques-Raymond Brascassat. Le peintre se distingue à travers deux très beaux portraits de chênes. Ces toiles au cadrage original détonnent par la modernité de leur représentation, ainsi que par leur rapport sensible à la nature qui trouve un écho avec le Zeitgeist contemporain.
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Arbres remarquables
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : Arbres remarquables