L’Américaine Ann Hamilton, 41 ans, développe depuis 1984 une œuvre poétique liant matière organique et minérale, son et vidéo. Le Musée d’art contemporain propose sa première rétrospective en France.
LYON. Le Musée d’art contemporain de Lyon n’a pas fait les choses à moitié. Pour Ann Hamilton, le commissaire de l’exposition, Thierry Prat, a remodelé la configuration intérieure du bâtiment afin qu’il puisse s’adapter parfaitement à chacune de ses œuvres. L’artiste a elle-même veillé à l’agencement des espaces, aux différentes installations et à l’accrochage de chaque pièce. Même si les Français ont pu découvrir son travail dans des manifestations telles que la troisième Biennale de Lyon en 1995, elle n’a jamais bénéficié d’exposition personnelle dans notre pays. Dix-neuf œuvres, auxquelles viennent s’ajouter quatre pièces réalisées spécialement pour Lyon, permettent de mieux mesurer le travail qu’elle a développé depuis 1984. À cette époque, celle qui a suivi une formation de sculpteur, notamment à la Yale School of Art, s’oriente vers la performance. Guidée par la lecture de RoseLee Goldberg en particulier, elle a très vite le désir de faire disparaître la distinction entre le “performer” et le public. Cette abolition des frontières va être l’un des axes majeurs de ses recherches. Ann Hamilton tend aujourd’hui à conjuguer corps et esprit, matériel et immatériel. Elle nous propose d’entrer dans son univers à travers des expériences sensorielles, à l’exemple de Untitled (salic) (1995) constituée de huit projections vidéos et d’un mur de sel. L’organique succède au minéral dans Creation live (1997), exposée au troisième étage du musée, puisqu’un acteur en chair et en os fait partie intégrante d’une œuvre qui ne manquera pas de faire “sensation”.
ANN HAMILTON, PRESENT-PAST 1984-1997, 26 novembre-5 février 1998, Musée d’art contemporain de Lyon, 81 cité internationale, quai Charles de Gaulle, 69006 Lyon, tél. 04 72 69 17 18, tlj sauf lundi et mardi 12h-19h. Catalogue à paraître en janvier 1998.
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Ann Hamilton en personne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°48 du 21 novembre 1997, avec le titre suivant : Ann Hamilton en personne