Tinguely et Klein étaient unis par une vive amitié, et c’est tout naturellement que le musée consacré au premier rend hommage au second. « Tinguely’s Favorites : Yves Klein » nous invite à redécouvrir ses créations avant-gardistes et rappelle les liens privilégiés entre les deux hommes. À cette occasion sont rassemblés leurs projets communs des années cinquante et soixante.
BÂLE - “Yves Klein le Monochrome est un agresseur superbe, un météore, un pulvérisateur des circonstances, un magnifique mégalomane, le meilleur provocateur que je connaisse, un grand inventeur, logique et absurde, efficace et humain, un bon peintre, un grand sculpteur”. Jean Tinguely portait une vive admiration au créateur de l’International Klein Blue, dont l’audace se révélait dans des actions comme l’exposition “Le Vide”, présentée dans les locaux peints en blanc et vides de la galerie Iris Clert, en 1958. Leur amitié, brève mais intense, qui s’est poursuivie jusqu’à la mort prématurée de Klein, en 1962, s’est manifestée à travers les Collaborations. Ces travaux, dans lesquels les deux hommes ont associé les principes artistiques de la monochromie et du mouvement, témoignent de l’immense intérêt que Klein et Tinguely portaient au phénomène de l’immatérialité. Pour les mettre en valeur, le commissaire de l’exposition Harald Szeemann a développé “une architecture temporaire spéciale qui n’interrompt pas l’afflux de la grande salle, mais qui incite à une rencontre intensive avec les œuvres dans des cellules, donc permet à la fois la proximité et la vue d’ensemble”.
- TINGUELY’S FAVORITES : YVES KLEIN, jusqu’au 9 avril, Musée Jean Tinguely, Grenzacherstrasse, Parc Solitude, Bâle, tél. 41 61 681 93 20, tlj sauf lundi et mardi 11h-19h. Catalogue illustré 172 p., textes en allemand avec traduction en anglais, env. 50 FS. Plusieurs conférences sont organisées, notamment le 17 février, “Yves Klein, comme s’il n’était pas mort�? par Pierre Descargues.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Amitié immatérielle
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°98 du 4 février 2000, avec le titre suivant : Amitié immatérielle