Sophie Legrandjacques est présidente de d.c.a, réseau national de 49 centres d’art contemporain répartis sur le territoire. Elle est également directrice du Grand Café à Saint-Nazaire qui programme jusqu’au 23 septembre Francisco Tropa et au LIFE, la base des sous-marins, Krijn de Koning
Sophie Legrandjacques Quand Éric Mangion, directeur de la Villa Arson à Nice, a fait cette proposition et trouvé ce très beau titre de Plein Soleil, l’idée était de faire connaître au public le travail des centres d’art et de mettre en valeur leur programmation à un moment où ils étaient moins connus et mal repérés sur le territoire. La première édition a été organisée en 2007, la seconde en 2009, puis le réseau s’est davantage tourné vers des projets internationaux. Sa réactivation, douze ans plus tard, répond au souhait de mettre à nouveau un coup de projecteur sur des structures essentielles à la vitalité de la scène artistique. En 2018, beaucoup d’entre eux d’ailleurs fêtent leurs 20, 25 ou 30 ans d’existence. Les centres d’art contemporain sont des lieux très importants pour les artistes. Souvent, ils y font leurs premières armes ou peuvent y trouver des moyens et des interlocuteurs qui leur permettent de développer des projets de création singuliers. C’est le cas par exemple, cet été, de Joëlle Tuerlinckx au Centre international d’art et du paysage de Vassivière ou de Francisco Tropa au Grand Café à Saint-Nazaire, qui joue littéralement avec l’histoire de cet ancien café. Les centres d’art sont des lieux importants également pour les publics. Ils sont souvent les seuls espaces donnant accès à la création contemporaine, que ce soit en milieu périurbain ou rural.
Les programmations sont plus internationales et plus diversifiées. Travailler avec des artistes étrangers ou en collaboration avec des structures étrangères est aujourd’hui une réalité qui s’exprime aux quatre coins de l’Hexagone. À l’instar de la Villa du Parc à Annemasse, qui accueille cet été le travail de l’artiste indienne Nadira Husain, de nombreux artistes étrangers y font leur première exposition personnelle en France. Il existe en France un maillage territorial de centres d’art que nos homologues européens nous envient. Le réseau comprend aussi bien des grosses structures comme le Palais de Tokyo ou le Jeu de paume que le centre d’art contemporain de la Synagogue de Delme, en Lorraine, qui propose cet été un focus sur le travail de Jean-Luc Moulène, ou bien encore la Maison des arts Georges et Claude Pompidou à Cajarc, dans le Lot, qui présente l’exposition collective « Measure the Valleys ».
Plein Soleil sera désormais un rendez-vous annuel. Où que vous alliez entre juin et septembre, vous pourrez bénéficier de cette large programmation et découvrir ainsi des artistes, mais aussi des aventures artistiques et citoyennes portées par des équipes qui font vivre la création contemporaine sur les territoires, en France, tout au long de l’année.
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Sophie Legrandjacques : Les centres d’art sont souvent les seuls à donner accès à la création contemporaine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : Sophie Legrandjacques : les centres d’art sont souvent les seuls à donner accès à la création contemporaine