« Je ne suis pas un poisson à sang froid », dit Marie-Anne Ferry-Fall d’elle-même. En effet, la directrice de l’ADAGP, société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques, exprime une belle clarté.
Les situations ambiguës, elle les « déteste ». En témoigne sa bataille pour le droit de suite universel qu’elle conduit auprès des organismes internationaux afin que les artistes plasticiens en bénéficient au même titre que les compositeurs ou écrivains. En témoigne aussi son combat pour que le paiement des droits d’auteur par les moteurs de recherche, auprès des sociétés habilitées à les percevoir (contenu désormais dans la loi « Création, Architecture et Patrimoine »), le soit également au niveau européen. Ce type d’opération de lobbying n’était pas prévu dans l’ADN de l’ADAGP, société de perception et de répartition des droits d’auteur. L’ancienne élève de Pierre Sirinelli, juriste pendant dix ans à la Société civile des auteurs multimédias (Scam) avant de rejoindre la direction de l’ADAGP, l’a intégré rapidement – comme la présidente de l’European Visual Artist qu’elle est. À la tête d’une société passée de 35 à 48 personnes en dix ans, Marie-Anne Ferry-Fall anticipe. « Je suis toujours à me projeter sur ce que sera l’ADAGP dans trois ou dix ans », confie-t-elle, en rappelant que chaque année cette société d’auteurs attribue aussi deux millions d’euros au titre de ses actions culturelles. Trouver de front les moyens de développer le soutien aux artistes et l’éducation artistique et culturelle est une autre priorité pour laquelle, là encore, sa détermination fait bouger les lignes.
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Marie-Anne Ferry-Fall
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : Marie-Anne Ferry-Fall