LILLE
Le nouvel institut porté par la Région va investir un bâtiment du vieux Lille et devrait ouvrir début 2021.
Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, annonçait le 8 juillet 2017, à Arles la création de l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France et la nomination d’Anne Lacoste à sa direction. Ce jour-là, Françoise Nyssen, Hubert Védrine, Sam Stourdzé et Anne Lacoste avaient pris place à ses côtés.
Un an plus tard, presque jour pour jour, Marin Karmitz et Martine Aubry ont complété le tableau. L’annonce de l’installation en cœur du vieux Lille de l’Institut pour la photographie n’est évidemment pas étrangère à la présence du maire de Lille.
Situés au 7-11 rue de Thionville, les espaces du bâtiment, propriété de la métropole européenne de Lille, se répartiront « entre 1500 m2 de surface d’expositions et 1500 m2 d’espaces réservés à la conservation de fonds d’archives de photographe », explique Anne Lacoste précisant que le site peut se voir adjoindre des extensions.
« L’emplacement, à 10 minutes à pied de la gare, répond aux ambitions internationales de l’Institut pour la photographe à l’ouverture programmée fin 2020, début 2021 », ajoute-t-elle.
Le coût de la réhabilitation du bâtiment est estimé à 7,5 millions d’euros, pris en charge pour l’instant par la région des Hauts-de-France. L’association de préfiguration de l’Institut pour la photographie des Haut-de-France aura en effet sa forme juridique définitive d’ici la fin de l’année ce qui permettra d’élargir le nombre de partenaires financiers.
L’an dernier Xavier Bertrand avait annoncé un budget de fonctionnement annuel de 3 à 5 millions d’euros, qu’il ne peut seul financer. L’Institut doit par ailleurs se prémunir des changements de majorité à la Région.
Le recrutement de l’équipe qui devrait compter à l’ouverture 15 à 20 personnes vient pour sa part de débuter tandis que l’identité visuelle de l’Institut a été confiée au graphiste Lillois Sébastien Lordez.
Les Rencontres d’Arles, impulseur du projet via son directeur Sam Stourdzé, disposeront-elles d’un lieu d’exposition permanent ? Anne Lacoste répond par la négative en ajoutant cependant que « des expositions du festival y seront programmées et que les Rencontres inversement accueilleront les expositions conçues et produites par l’Institut de la photographie ».
« Sur les 1500 m2 de surface d’exposition, 500 m2 seront réservés au programme de valorisation des fonds de grandes figures de la photographie active sur le territoire national qui auront déposé leurs archives à l’Institut pour la photographie », souligne Anne Lacoste. « Le reste des espaces sera consacré à des expositions couvrant l’histoire de la photographie sous toutes ses formes et tous ses usages avec un intérêt plus marqué pour la création contemporaine et les nouvelles approches ».
L’Institut pour la photographie des Hauts-de-France travaille actuellement à la mise en place d’une structure juridique qui lui permettrait de recevoir des dépôts de 20 à 30 ans et qui donnerait aux photographes, ou à leurs ayants droit, la possibilité de gérer commercialement leurs archives déposées, négatifs inclus.
Pour l’heure, et avant que les travaux ne débutent, Anne Lacoste programme un colloque du 17 au 19 octobre et au printemps 2019 une série d’expositions et d’événements sur le site.
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L’Institut pour la photographie des Hauts-de-France s’installe au cœur du vieux Lille
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