Le château néoclassique Labottière, qui accueille l’Institut culturel Bernard Magrez, consacre une exposition monographique à Valérie Belin, née en 1964 à Boulogne-Billancourt.
Cette photographe plasticienne, qui a bénéficié en 2015 d’une exposition d’envergure au Centre Pompidou, travaille depuis ses débuts par séries, de deux à douze images, cherchant à établir des « équivalences entre les objets et des êtres, ou différents types d’êtres ».
Ne visant pas ici la rétrospective, l’artiste, connue pour ses « images intranquilles » à l’inquiétante étrangeté, fait le focus sur une sélection d’œuvres, essentiellement des clichés frontaux et monumentaux sur la représentation de la femme, des corbeilles de fruits, des bouquets et des natures mortes, avec dans l’idée de créer des ponts entre les différentes photographies présentées.
Lovée constamment dans l’entre-deux (vie et inanimé, naturel et artificiel, réel et fantasmé), cette manifestation ne revient pas sur les images iconiques d’identités transitoires (bodybuilders, transsexuels, sosies de Michael Jackson) qui ont apporté une audience internationale à cette plasticienne phare de la photographie contemporaine, préférant davantage miser sur d’autres séries, notamment des très récentes (Super Models, All Star), où est toujours à l’œuvre, grâce notamment à des artifices photographiques troublants (effet de bougé, surimpression, solarisation, superposition), une séduction de l’image, dont la trop grande attractivité est comme minée de l’intérieur par une critique des stéréotypes du paraître.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les avatars de Valérie Belin
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°708 du 1 janvier 2018, avec le titre suivant : Les avatars de Valérie Belin