MONDE
Cinq des six artistes français du Top 100 sont beaucoup plus visibles dans les lieux d’exposition et progressent ainsi dans le classement international.
Monde. Le monde de l’art serait-il conservateur ? Peu de changements s’observent au sommet du classement Monde où le trio de tête – Gerhard Richter, Bruce Nauman et Cindy Sherman – reste inchangé. Ces trois artistes ont en commun d’être deux fois plus présents dans les institutions que dans les galeries. À la première place, Gerhard Richter à qui le Metropolitan Museum of Art de New York doit cette année consacrer une rétrospective, la première depuis près de vingt ans aux États-Unis. La domination des artistes allemands et américains n’est tempérée dans le haut du tableau que par la présence de l’Autrichien Erwin Wurm et du Belge Francis Alÿs. John Baldessari, décédé début janvier, quitte le 4e rang qu’il occupait l’an dernier ; les artistes disparus en 2019-2020 ne sont en effet pas classés – sauf le duo Fischli & Wiess, David Weiss étant décédé en 2012. Ce départ profite mécaniquement à Wolfgang Tillmans et Rosemarie Trockel, enfin présente dans le Top 10. Celle qui fut la première artiste femme à représenter l’Allemagne à Venise en 1999 jouit depuis d’une reconnaissance internationale qui n’a jamais faibli ; lors de la dernière édition de la Biennale, un mur entier était d’ailleurs consacré à une de ses vastes compositions d’impressions numériques.
L’avance importante d’Arnulf Rainer, qui passe de la 23e à la 16e place, reflète le regain d’intérêt pour un artiste très visible en galerie. Le Musée d’art moderne et contemporain de Genève, qui a hérité en 2019 de la donation du marchand genevois Michel Foëx (1957–2015), a consacré un solo show à l’Autrichien connu pour ses recouvrements d’images préexistantes. On redécouvre par ailleurs ses œuvres de début de carrière, auxquelles la Galerie Thaddaeus Ropac a consacré une exposition d’envergure l’automne dernier, au même moment que l’hommage rendu par le Musée Albertina de Vienne à l’artiste pour ses 90 ans.
Autre évolution significative, celle d’Anselm Kiefer, qui gagne 11 places (22e). Les galeries Gagosian, White Cube, Thaddeus Ropac, Daniel Blau… promeuvent un travail que l’on croise souvent sur les grandes foires, mais qui se déploie mieux à l’échelle des musées. Très présent en France, où il a son atelier, Kiefer a investi le couvent de la Tourette en dialogue avec l’architecture du Corbusier lors de la Biennale de Lyon 2019.
Hito Steyerl opère un des bonds les plus spectaculaires au classement (de la 82e à 58e place). Cette théoricienne et vidéaste a pourtant opté pour une stratégie strictement non commerciale – son travail n’est actuellement promu par aucune galerie. Issue du film documentaire, elle est l’une des « personnalités les plus puissantes du monde de l’art », selon la liste Power 100 d’ArtReview. Cet été, le Centre Pompidou devrait permettre de découvrir pour la première fois en France ses installations vidéo et multimédia immersives, que l’on a pu voir à la 58e Biennale de Venise (2019). En off de la Biennale, c’est dans la basilique San Giorgio Maggiore de Venise que Sean Scully a pour sa part réalisé la plus haute sculpture de sa carrière, Opulent Ascension, dans le cadre de son exposition « Human ». Celle-ci coïncidait avec plusieurs expositions majeures de l’artiste irlandais, notamment au Musée Albertina de Vienne, au Wadsworth Atheneum (Connecticut), à la National Gallery de Londres et au musée LWL de Münster.
Où s’arrêtera Alicja Kwade ? Remarquée lors de la Biennale de Venise en 2017, l’artiste germano-polonaise, à laquelle le Centre de création contemporaine Olivier-Debré de Tours a offert début 2019 sa première exposition personnelle dans une institution française, était invitée l’été suivant à occuper le toit du Met de New York. Classée 66e, elle gagne 27 places, gérant avec la même rigueur scientifique que ses installations sculpturales la présentation de son travail : un peu moins d’un tiers de ses expositions ont lieu en galeries, deux tiers en institutions. Le Castello di Rivoli à Turin a accueilli en 2019 l’un des récents solo shows de Giuseppe Penone, dont les arbres sculptés ont poussé partout dans le monde, du château de Versailles (2013) au parc d’Inhotim au Brésil. En 2020, il est invité par le Saarlandmuseum de Sarrebrück et le Centre Pompidou-Metz, dont il investira le forum. Il passe de la 81e à la 67e place. The Sun, sculpture en bronze doré comme un monumental anneau tressé d’Ugo Rondinone accueillait l’an dernier les visiteurs d’Unlimited à Bâle : cet artiste maîtrisant aussi bien la vidéo que les médiums classiques (peinture, dessin, sculpture) progresse de 18 places (79e).
Quasi absent des galeries, le travail de Kader Attia voyagera en 2020 de la Kunsthaus Zürich au Mathaf de Doha (Qatar), pour deux solo shows – il gagne 11 places (27e). Christian Boltanski, qui a fait ses débuts en Chine à la Power Art Station de Shanghai en 2018 avant d’être célébré par le Centre Pompidou, progresse de 12 places (35e). Il est accompagné depuis deux ans par la galerie Albarrán Bourdais qui produit l’ensemble de ses expositions dans le monde. Pour sa part, Anri Sala délaisse les galeries et enchaîne les expositions solo, du Garage à Moscou (2018) au Mudam à Luxembourg et bientôt au Kunsthaus de Bregenz (38e grâce à un saut de 7 places). Pierre Huyghe, dont la dernière installation a occupé le jardin du Micas (Malte) en interaction avec une colonie d’abeilles, Exomind (Deep Water), se classe 60e avec, lui aussi, un parcours très institutionnel ; Philippe Parreno (86e) avance de 6 places. Seul Daniel Buren, tout en maintenant sa présence et sa cote en galerie (un peu plus d’un tiers de ses expositions) se retrouve à la lisière du Top 50, suite à un recul de 4 places. Le duo Claire Fontaine, qui a signé le décor du dernier défilé Dior, sort quant à lui du Top 100.
Dans cette dynamique déclinante, peu présent dans les institutions, le Britannique Damien Hirst dégringole de 14 places (40e). L’été prochain, la Fondation Cartier devrait lui offrir sa première exposition institutionnelle en France. Intitulée « Cerisiers en fleurs », elle devrait mettre en avant une série de peintures, « fruit de deux années de travail solitaire dans son atelier londonien ». Jim Dine, Maurizio Cattelan, mais aussi Raymond Pettibon, dont l’exposition « Frenchette » a fait l’ouverture de l’antenne parisienne de David Zwirner l’automne dernier, quittent le Top 100.
Pipilotti Rist, dont « la première rétrospective sur la côte ouest » est programmée cette année au Moca, à Los Angeles, fait pour son entrée à la 90e place. De même que l’un des artistes préférés d’Obama, Glenn Ligon, vu l’an dernier au Musée d’Orsay avec le projet « Des Parisiens noirs ». Mais aussi Mark Dion, internationalement connu pour ses installations façon cabinets de curiosités ; le collectif danois Superflex, sélectionné en 2019 pour la deuxième et très controversée édition de « Desert X » à Al Ula (Arabie Saoudite) ; le géant Christo, à l’affiche du Centre Pompidou, et qui doit emballer l’Arc de Triomphe à la rentrée ; enfin l’un des pionniers de l’art vidéo, Tony Oursler, dont les œuvres de la série Switch (Theory vs Everyday experience), en 1995, toisaient le visiteur d’« Observations », l’une des deux expositions inaugurales du Centre Pompidou × West Bund Museum Project, à Shanghai.
Rang 2020 | Evolution | Artistes | Pays de nationalité | Naissance | Point Artfacts 2019 | Expo Monde | Expo Galerie Monde |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | = | Gerhard Richter | Allemagne | 1932 | 32 978 | 1903 | 517 |
2 | = | Bruce Nauman | États-Unis | 1941 | 29 849 | 1799 | 398 |
3 | = | Cindy Sherman | États-Unis | 1954 | 26 403 | 1466 | 351 |
4 | +2 | Thomas Ruff | Allemagne | 1958 | 22 577 | 1180 | 340 |
5 | = | Lawrence Weiner | États-Unis | 1942 | 21 601 | 1419 | 507 |
6 | +2 | Erwin Wurm | Autriche | 1957 | 20 869 | 971 | 243 |
7 | +2 | Georg Baselitz | Allemagne | 1938 | 20 668 | 1384 | 570 |
8 | -1 | Ed Ruscha | États-Unis | 1937 | 20 396 | 1475 | 544 |
9 | +2 | Wolfgang Tillmans | Allemagne | 1968 | 19 803 | 871 | 228 |
10 | +2 | Rosemarie Trockel | Allemagne | 1952 | 19 525 | 1003 | 226 |
11 | -1 | Francis Alÿs | Belgique | 1959 | 18 865 | 862 | 102 |
12 | +2 | William Kentridge | Afrique du Sud | 1955 | 18 611 | 930 | 231 |
13 | = | Ai Weiwei | Chine | 1957 | 17 494 | 597 | 188 |
14 | +1 | Valie Export | Autriche | 1940 | 16 712 | 697 | 93 |
15 | +3 | Olafur Eliasson | Danemark | 1967 | 16 283 | 880 | 177 |
16 | +7 | Arnulf Rainer | Autriche | 1929 | 16 181 | 1221 | 477 |
17 | -1 | Richard Serra | États-Unis | 1938 | 16 035 | 1188 | 486 |
18 | +1 | Yayoi Kusama | Japon | 1929 | 15 768 | 931 | 426 |
19 | +3 | David Hockney | Grande-Bretagne | 1937 | 15 662 | 1238 | 461 |
20 | +1 | Mona Hatoum | Liban | 1952 | 15 620 | 801 | 112 |
21 | +8 | Alex Katz | États-Unis | 1927 | 15 536 | 891 | 435 |
22 | +11 | Anselm Kiefer | Allemagne | 1945 | 15 536 | 763 | 190 |
23 | -6 | Hans-Peter Feldmann | Allemagne | 1941 | 15 497 | 669 | 159 |
24 | = | Heimo Zobernig | Autriche | 1958 | 15 480 | 742 | 228 |
25 | +3 | Christian Marclay | Suisse, États-Unis | 1955 | 15 345 | 612 | 121 |
26 | -6 | Douglas Gordon | Grande-Bretagne | 1966 | 14 986 | 907 | 225 |
27 | +11 | Kader Attia | France | 1970 | 14 889 | 393 | 58 |
28 | -3 | Carl Andre | États-Unis | 1935 | 14 789 | 993 | 386 |
29 | -2 | Marina Abramovic | Serbie | 1946 | 14 452 | 858 | 133 |
30 | +9 | Isa Genzken | Allemagne | 1948 | 14 359 | 526 | 136 |
31 | +1 | Imi Knoebel | Allemagne | 1940 | 14 250 | 840 | 388 |
32 | -1 | Thomas Struth | Allemagne | 1954 | 14 177 | 750 | 185 |
33 | -3 | Fischli & Weiss (+) | Suisse | 1952/ 1946 | 14 154 | 904 | 156 |
34 | +7 | Kiki Smith | États-Unis | 1954 | 14 149 | 895 | 328 |
35 | +12 | Christian Boltanski | France | 1944 | 14 108 | 822 | 111 |
36 | -1 | Nan Goldin | États-Unis | 1953 | 13 940 | 824 | 215 |
37 | = | Martha Rosler | États-Unis | 1943 | 13 761 | 629 | 76 |
38 | +7 | Anri Sala | Albanie | 1974 | 13 705 | 600 | 83 |
39 | +5 | Yoko Ono | Japon | 1933 | 13 702 | 686 | 114 |
40 | -14 | Damien Hirst | Grande-Bretagne | 1965 | 13 588 | 949 | 388 |
41 | -1 | Tony Cragg | Grande-Bretagne | 1949 | 13 342 | 880 | 314 |
42 | +1 | Hiroshi Sugimoto | Japon | 1948 | 13 247 | 765 | 245 |
43 | -7 | Andreas Gursky | Allemagne | 1955 | 13 243 | 723 | 120 |
44 | +2 | Tacita Dean | Grande-Bretagne | 1965 | 13 092 | 573 | 85 |
45 | -3 | Thomas Schütte | Allemagne | 1954 | 12 933 | 653 | 167 |
46 | -12 | Dan Graham | États-Unis | 1942 | 12 843 | 935 | 247 |
47 | +6 | Jenny Holzer | États-Unis | 1950 | 12 711 | 857 | 244 |
48 | +11 | Rirkrit Tiravanija | Thaïlande | 1961 | 12 617 | 625 | 163 |
49 | +2 | Jasper Johns | États-Unis | 1930 | 12 601 | 1091 | 314 |
50 | -2 | Gilbert & George | Grande-Bretagne | 1943/ 1942 | 12 570 | 798 | 173 |
51 | +9 | Candida Höfer | Allemagne | 1944 | 12 434 | 687 | 235 |
52 | = | Richard Long | Grande-Bretagne | 1945 | 12 417 | 949 | 272 |
53 | -4 | Daniel Buren | France | 1938 | 12 182 | 940 | 316 |
54 | -4 | Claes Oldenburg | Suède, États-Unis | 1929 | 12 161 | 1080 | 305 |
55 | +3 | Jeff Koons | États-Unis | 1955 | 12 121 | 737 | 246 |
56 | = | Richard Prince | États-Unis | 1949 | 12 071 | 786 | 355 |
57 | = | Günther Uecker | Allemagne | 1930 | 11 934 | 1053 | 419 |
58 | +24 | Hito Steyerl | Allemagne | 1966 | 11 862 | 289 | 21 |
59 | +6 | Jimmie Durham | États-Unis | 1940 | 11 809 | 531 | 104 |
60 | +3 | Pierre Huyghe | France | 1962 | 11 801 | 531 | 65 |
61 | -6 | Paul McCarthy | États-Unis | 1945 | 11 785 | 788 | 194 |
62 | +25 | Sean Scully | Irlande, Etats-Unis | 1945 | 11 740 | 640 | 265 |
63 | -9 | Gabriel Orozco | Mexique | 1962 | 11 691 | 624 | 115 |
64 | +9 | Marlene Dumas | Pays-Bas, Afrique du S | 1953 | 11 669 | 616 | 140 |
65 | -3 | Rodney Graham | Canada | 1949 | 11 477 | 669 | 137 |
66 | +27 | Alicja Kwade | Allemagne, Pologne | 1979 | 11 470 | 389 | 118 |
67 | +14 | Giuseppe Penone | Italie | 1947 | 11 409 | 586 | 164 |
68 | -4 | Jonathan Monk | Grande Bretagne | 1969 | 11 393 | 774 | 285 |
69 | -8 | Vik Muniz | Brésil | 1961 | 11 390 | 769 | 248 |
70 | +6 | Markus Lüpertz | Allemagne | 1941 | 11 374 | 845 | 388 |
71 | -4 | Louise Lawler | États-Unis | 1947 | 11 297 | 593 | 206 |
72 | +8 | Sophie Calle | France | 1953 | 11 222 | 646 | 146 |
73 | -5 | Anish Kapoor | Inde | 1954 | 11 199 | 604 | 186 |
74 | -2 | Thomas Hirschhorn | Suisse | 1957 | 11 190 | 519 | 109 |
75 | -9 | Michelangelo Pistolett | Italie | 1933 | 11 052 | 729 | 203 |
76 | -7 | Alfredo Jaar | Chili | 1956 | 11 043 | 616 | 129 |
77 | -7 | Daniel Spoerri | Suisse | 1930 | 10 998 | 718 | 221 |
78 | +1 | Albert Oehlen | Allemagne | 1954 | 10 982 | 641 | 276 |
79 | +18 | Ugo Rondinone | Suisse | 1963 | 10 977 | 487 | 139 |
80 | +8 | Danh Vo | Danemark, Vietnam | 1975 | 10 890 | 280 | 72 |
81 | -10 | Jeff Wall | Canada | 1946 | 10 835 | 545 | 87 |
82 | -7 | Ryan Gander | Grande-Bretagne | 1976 | 10 663 | 436 | 142 |
83 | +16 | Hermann Nitsch | Autriche | 1938 | 10 647 | 727 | 328 |
84 | +10 | John M. Armleder | Suisse | 1948 | 10 570 | 886 | 343 |
85 | -7 | Günter Brus | Autriche | 1938 | 10 518 | 545 | 167 |
86 | +6 | Philippe Parreno | France | 1964 | 10 487 | 456 | 78 |
87 | -13 | Matt Mullican | États-Unis | 1951 | 10 478 | 536 | 174 |
88 | -2 | Franz Erhard Walther | Allemagne | 1939 | 10 455 | 468 | 100 |
89 | -6 | Frank Stella | États-Unis | 1936 | 10 415 | 1055 | 440 |
90 | NC | Pipilotti Rist | Suisse | 1962 | 10 337 | 608 | 68 |
91 | -7 | Liam Gillick | Grande-Bretagne | 1964 | 10 332 | 678 | 229 |
92 | -15 | Sherrie Levine | États-Unis | 1947 | 10 286 | 535 | 186 |
93 | +7 | Heinz Mack | Allemagne | 1931 | 10 278 | 630 | 331 |
94 | NC | Glenn Ligon | États-Unis | 1960 | 10 231 | 492 | 119 |
95 | -5 | Walid Raad | Liban | 1967 | 10 200 | 366 | 45 |
96 | NC | Superflex | Danemark | 1993 | 10 112 | 403 | 48 |
97 | NC | Mark Dion | États-Unis | 1961 | 10 104 | 481 | 92 |
98 | -3 | Joseph Kosuth | États-Unis | 1945 | 10 062 | 778 | 265 |
99 | NC | Christo | Bulgarie, France | 1935 | 9 889 | 904 | 289 |
100 | NC | Tony Oursler | États-Unis | 1957 | 9 744 | 727 | 190 |
Évol : Évolution depuis l’an dernier.
Points Artfacts : lire encadré ci-dessous.
Expos Monde : nombre total des expositions dans le monde. depuis le début de carrière.
Expos Galerie : nombre total d’expositions en galeries.
NC : non classé dans le Top 100 en 2019
NB : Contrairement à Artindex France, les artistes décédés en 2019-2020 ne figurent pas dans le classement.
Méthodologie. L’Artindex du Journal des Arts est un classement fondé sur le nombre d’expositions des artistes et l’importance des lieux où ils exposent. Chaque artiste vivant (ou décédé en 2019 ou 2020) reçoit un nombre de points calculé en prenant en compte toutes les expositions auxquelles il a participé (monographiques ou collectives) depuis le début de sa carrière, dans des musées, biennales, centres d’art ou galeries, en France et dans le monde entier. Les lieux d’exposition sont affectés d’un coefficient en fonction de leur importance (coefficient calculé par un algorithme d’Artfacts.net). Cependant, chaque année, les points des expositions anciennes sont diminués afin de mieux prendre en compte la dynamique.Les données sur les expositions sont fournies par la société allemande Artfacts.net. Créée en 2001, la société dirigée par son fondateur Marek Claassen administre la plus grande base de données au monde d’artistes (plus de 600 000), de lieux d’expositions (près de 30 000) et d’expositions (plus de 800 000). L’entreprise s’est donnée pour mission d’enregistrer toutes les expositions et les artistes exposés depuis le Salon des Refusés en 1863.Elle collecte ces informations par elle-même ou à partir d’indications de galeristes ou d’artistes qui sont ensuite vérifiées. Il est possible que des expositions manquent dans le parcours d’un artiste, mais dans l’ensemble les données sont très représentatives. Une grande partie de ces informations sont consultables en accès libre sur Artfacts.net. L’Artindex est composé de deux classements. L’Artindex France comporte 4 000 artistes vivants de la scène française, publiés sur le site LeJournaldesArts.fr. Les noms des 250 premiers sont publiés – et commentés – dans ce numéro du Journal des Arts. Cette année, les évolutions des 250 premiers artistes sont calculées à partir du classement général des 4 000 et non plus seulement du Top 250. L’Artindex Monde classe les 100 premiers artistes vivants (et non décédés en 2019 ou 2020) du monde entier ; les évolutions sont indiquées à l’intérieur du Top 100.
Jean-Christophe Castelain
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Les artistes français progressent à l’international
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°544 du 24 avril 2020, avec le titre suivant : Les artistes français progressent à l’international