Le sort du « Mois de la photo » entre les mains du ministère de la Culture

Paris. La 20e édition du Mois de la photo du Grand Paris aurait dû se dérouler en avril. La Mairie de la Paris, chargée désormais de son organisation, ne s’étant pas suffisamment mobilisée, l’événement n’aura pas lieu. L’organisation de la manifestation biennale, qui devait être à nouveau confiée à François Hébel, l’ancien directeur artistique, a pris du retard dès le début. Le passage de relais de la Maison européenne de la photographie (MEP) à la Mairie de Paris, voulu par Jean-Luc Monterosso, son fondateur, est le point de départ des ennuis.

De sa création en 1980 jusqu’en 2016, l’organisation et le budget du Mois de la photo relevaient de la MEP. Les nouveaux statuts de l’Association Paris Audiovisuel, chargée autrefois de l’institution et du festival, changent la donne en 2017 : la manifestation n’est plus de sa compétence et son nom est cédé gracieusement à la Ville. Interrogé sur le devenir du Mois de la photo, Christophe Girard confie « vouloir proposer au ministère de la Culture une réunion avec les établissements nationaux et municipaux et quelques privés pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour un nouveau Mois de la photo ». L’adjoint à la Mairie de Paris pour la culture précise que le Bal, le Jeu de paume, La Fondation Henri Cartier-Bresson et la Fondation Cartier figurent parmi les institutions susceptibles d’être conviées autour de la table pour ce grand brainstorming. « On sera plus intelligent ensemble », souligne Christophe Girard.

De fait, le paysage photo à Paris s’est élargi et le développement du nombre de ses acteurs a fait de la capitale la ville au monde qui compte le plus de galeries, d’institutions publiques ou privées consacrées à la photo, ou du moins lui réservant une belle place. Depuis quelques années, une nouvelle génération a par ailleurs pris les rênes de la photo à Paris mais aussi en Île-de-France, un élargissement que François Hébel avait tenu à inclure en 2017 en transformant le Mois de la photo en « Mois de la photo du Grand Paris. » Les acteurs de la région seront-ils conviés à la réflexion ? « La région est la bienvenue dans la discussion », réplique l’adjoint, sans en dire plus sur ceux qui pourraient être amenés à s’impliquer.