La Biennale d’architecture de Lyon 2019 est annulée

L’association Biennale Architecture Lyon a annoncé, mercredi 26 juin, que la manifestation ne sera pas reconduite en 2019. Isabelle Leclercq, présidente de l’association, a indiqué au Journal des Arts que cette mesure était la conséquence de l’absence de « soutiens forts » de la part de la métropole et de la ville de Lyon. En 2017, une première édition de l’évènement était venue s’ajouter à une offre lyonnaise qui compte déjà une Biennale d’art contemporain ainsi qu’une Biennale de danse.

Le projet d’une Biennale d’architecture à Lyon avait reçu un accueil qu’Isabelle Leclercq a qualifié de « bienveillant » lorsque celle-ci l’avait présenté auprès des collectivités en 2016. Entre le 8 juin et le 9 juillet 2017, quelques 8 000 visiteurs - selon les chiffres de l’association - s’étaient rendu à la première édition.

À l’occasion de cette biennale, une trentaine d’intervenants étaient réunis dans le bâtiment historique lyonnais de La Sucrière et « hors les murs ». Ils y présentaient des maquettes, animaient des ateliers et dirigeaient plusieurs tables-rondes placées sous le signe du développement durable et de l’urbanisme social. 

Une manifestation sans doute un peu trop savante, concurrencée par d’autres manifestations en France : la Biennale Agora de Bordeaux, le Festival des architectures vives de Montpellier, et, depuis cette année, la Biennale d’architecture et de paysage de Versailles.

La Biennale d’architecture de Lyon était financée grâce à des partenariats publics, sans fonds publics. Les collectivités territoriales étaient uniquement « rattachées à l’évènement en le relayant dans leurs outils de communication », selon Isabelle Leclercq.

Désirant rendre pérenne la biennale en lui insufflant un « contenu plus puissant », la présidente de l’association Biennale Architecture Lyon a indiqué avoir engagé des discussions avec la métropole pour obtenir un lieu, la participation d’écoles du territoire ainsi que l’implication de projets municipaux d’urbanisme et d’architecture. 

Malgré des signaux « encourageants » dans les notes d’intention et rapports, Isabelle Leclercq soutient que ni la métropole, ni la ville de Lyon n’ont donné suite à ses demandes. Celles-ci lui ont signifié qu’aucune subvention publique ne pourrait être apportée. « Durant 2 ans, les collectivités semblaient attendre de nous que nous continuions à monter le projet seuls, alors qu’elles avaient annoncé un engagement significatif », a-t-elle déclaré en précisant que cette inertie avait rendu impossible l’organisation de la biennale pour 2019.

Pour autant, l’association « reste dans l’objectif d’une édition future ». Elle espère pouvoir proposer, avec l’aide des collectivités, la seconde édition de sa biennale en septembre-octobre 2020. La métropole et la ville de Lyon n’ont pas retourné nos appels.