ARLES
Depuis l’an dernier, le prix découverte Louis Roederer est confié à un ou une seul(e) commissaire chargé(e) de donner une lecture de la scène émergente dans un des lieux emblématiques des Rencontres de la photographie d’Arles, l’église des Frères-Prêcheurs.
Cette année, le choix de ses organisateurs s’est porté sur Taous Dahmani, historienne de la photographie et membre du conseil d’administration du Festival Photo Oxford. L’origine des projets lui-même a évolué, puisque désormais peuvent les proposer non seulement des galeries, mais aussi des centres d’art, des institutions ou des espaces d’association émanant du monde entier. Sur les cent dix travaux reçus cette année, dix ont été sélectionnés pour concourir au prix qui récompensera l’artiste et la structure porteuse du projet via, entre autres, une acquisition des œuvres d’une valeur de 15 000 euros. Les dix travaux retenus pour l’édition 2022 évoquent tous une histoire familiale ou une histoire intime confrontée à l’inceste ou à un sentiment d’appartenance à une communauté. Les écritures visuelles diffèrent, mais peu au final, et sont marquantes photographiquement, excepté le duo de jeunes Brésiliens Gal Cipreste Marinelli et Rodrigo Masina Pinheiro, qui, à partir d’une chaussure à talons et d’une série de gestes, racontent leur lutte pour faire face aux violences qui sévissent dans leur pays contre les personnes LGBTQIA+. La série de portraits de l’anthropologue et photographe américain Daniel Jack Lyons, réalisée au sein d’une maison de jeunesse construite dans la forêt amazonienne, est tout aussi prégnante par les revendications qu’exprime chacun d’eux au travers du choix du lieu de la séance photo, de leur tenue et de leur pose.
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Journaux intimes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°757 du 1 septembre 2022, avec le titre suivant : Journaux intimes