PARIS
Le début de l’année 2001 a été marqué par la réouverture du Musée Guimet transformé par Henri Gaudin et son fils Bruno, saluée par un torrent d’éloges sans doute exagéré.
Ce chantier marque une étape importante dans le travail de l’architecte, auquel l’Institut français d’architecture rend hommage dans une exposition (jusqu’au 27 janvier). Publiée à cette occasion, la monographie retrace toute la carrière d’Henri Gaudin depuis les écoles de Souppes-sur-Loing (avec Charles Maj, 1970-1973) jusqu’à l’École normale supérieure de Lyon (1998-2000), en passant par ses nombreux logements, notamment ceux d’Évry-Courcouronnes (1982-1985), ou encore le stade Charléty (1989-1994). On oubliera l’extension de la mairie de Saint-Denis, que les amoureux de la basilique voisine ne lui pardonnent pas.
L’ouvrage dévoile aussi les projets en cours, comme l’Espace culturel à Lorient. Surtout, en donnant la parole à l’architecte, qui est par ailleurs écrivain, peintre et dessinateur, il lui permet de défendre une conception généreuse et sensible, humaniste en un mot, de l’architecture, loin des théories plus ou moins fumeuses et des dogmes péremptoires : « L’écrivain et l’architecte ont cela de commun qu’ils doivent construire, pour l’un, des lieux où les personnages de la fiction agissent librement en dehors de lui-même, pour l’autre, des murs si discrets qu’ils semblent se retirer pour accorder au mieux l’hospitalité aux humains. »
Henri Gaudin, Jean-Christophe Bailly, Jean-Pierre Le Dantec et Anne de Staël, Henri Gaudin, Norma éditions, 224 p., 380 F
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Henri Gaudin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°138 du 7 décembre 2001, avec le titre suivant : Henri Gaudin