NICE
A 65 ans, le vidéaste belge laisse derrière lui une œuvre unique où le discours est central.
« Un puit de science qui ne la ramenait pas » : c’est ainsi que l’artiste Jean-Pierre Khazem tentait de décrire en quelques mots son comparse liégeois, Éric Duyckaerts dans Libération. Difficile de le décrire en quelques mots, tant le vidéaste-conférencier disparu samedi 26 janvier 2019 occupait une place singulière dans la création contemporaine.
Son parcours artistique ne commence pas sur les bancs des écoles d’art, mais sur ceux de l’université de droit et de philosophie, où il obtient en 1972, la seconde place du tournoi d’éloquence de la faculté de droit. Cet orateur hors pair s’est tourné vers la production artistique au contact de Jacques Lizène, peintre et performeur liégeois.
L’amoureux du discours et du savoir qu’était Éric Duyckaerts a développé tout au long de sa carrière une œuvre faite de vidéos et de conférences où il laissait libre cours à son talent oratoire, articulant avec humour théorèmes savants et hypothèses farfelues. Citant volontiers comme références Laurie Anderson, les artistes de Fluxus, tout comme le mathématicien Hermann Brunn, il avait fait du « dire » son médium artistique.
Comme bon nombre d’artistes, il était aussi enseignant, notamment à la Villa Arson à Nice.
Représentant la Belgique à la Biennale de Venise 2007, dont le commissariat avait été confiée à Christine Macel, il avait eu les honneurs d’une rétrospective en 2011 au Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (MAC VAL). Il a longtemps été représenté par la galerie Emmanuel Perrotin avant de l’être par la galerie Martine Aboucaya qui l’avait exposé en 2013 et 2015.
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Décès de l’artiste Eric Duyckaerts
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