Principes d’équivalence, synesthésie ou recherche de l’œuvre d’art totale, les correspondances entre la vue et l’ouïe sont pour l’art moderne et ses développements récents une constante sans cesse renouvelée. Avec « Sons et Lumières », le Centre Pompidou propose une lecture ambitieuse de cette passerelle construite aussi bien par Marcel Duchamp que Jackson Pollock, Francis Picabia que Nam June Paik, Georgia O’Keefe que Bruce Nauman. Pour écrire la partition de cette basse continue de l’histoire de l’art, le parcours, qui réunit plus de 400 œuvres, se scinde en trois parties, révélatrices des différentes perceptions de cette alliance. D’abord la naissance de l’abstraction, nourrie de l’immatérialité de la musique et poursuivie à travers les mouvements lumineux du cinéma d’avant-garde, ensuite la matérialisation du son permise par l’électrification et l’enregistrement. Ondes sonores et expériences acoustiques culmineront dans les années 1960 et 1970 dans des environnements complets et intégreront l’art vidéo, émergeant alors. Dédié à l’iconoclasme sonore qui court du futurisme à Fluxus, le dernier chapitre montre, lui, un son livré au jeu des hasards et du bruit. S’achevant sur des installations contemporaines, l’exposition – sur laquelle nous reviendrons –, soulève une problématique centrale du siècle passé et de celui à venir.
« Sons et lumières », Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris, tél. 01 44 78 12 33, www.centrepompidou.fr. Jusqu’au 3 janvier.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Dans tous les sens
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°199 du 24 septembre 2004, avec le titre suivant : Dans tous les sens