Un siècle de relations culturelles franco-britanniques autour de l’Entente cordiale.
Placé sous l’égide des commémorations du centenaire du traité de l’Entente cordiale, les institutions culturelles britanniques et françaises ont souhaité célébrer à leur manière cet événement historique en organisant le colloque « Cent ans de relations culturelles franco-britanniques (1904-2004) ». Ce traité entre les deux anciennes puissances coloniales annonçait alors une amitié durable que (presque) rien ne fera vaciller durant les troubles de ce siècle.
C’est donc sous le signe d’une réconciliation fraternelle que se sont réunis, les 3 et 4 juin derniers à
Paris, des personnalités et des universitaires des deux pays pour apporter leurs contributions à cette nouvelle conscience collective.
Loin des falaises idéologiques, politiques et culinaires qui séparent nos deux sociétés, les universitaires anglais et français offrirent, dans leur langue d’origine ou d’adoption, leurs témoignages sur les politiques culturelles communes, les influences artistiques croisées et les enseignements universitaires qui ont construit nos deux puissances.
Parmi tous ces échanges dirigés par la présidence bienveillante de Michel Rapoport de l’institut Jean-Baptiste Say de l’université Paris XII et de Diana Cooper-Richet du centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines de l’université de Versailles, la personnalité de Sarah Wilson est un exemple singulier de cette transversalité culturelle.
Reader au Courtauld Institute of Art de Londres, professeur invité à l’université de la Sorbonne, Sarah Wilson a poursuivi une carrière d’historienne d’art autour de la modernité française. Assistante de
Germain Viatte au Centre Georges Pompidou dès les années 1980, elle fut commissaire de l’exposition « Paris, capitale des Arts, 1900-1968 » à la Royal Academy de Londres et au Guggenheim de Bilbao. Elle publia également plusieurs écrits sur Bernard Rancillac, Michel Journiac, Supports/Surfaces et la philosophie française (From Barthes to Baudrillard).
Amie depuis vingt ans avec le plus célèbre Anglais de Paris, le sculpteur Raymond Mason, elle vient de rédiger un article pour le Times Literary Supplement à propos de ses mémoires – écrites en français et traduites en anglais par Thames and Hudson : At Work In Paris.
Raymond Mason on Art and Artists. Elle entamera l’année prochaine, grâce à une bourse du Leverhulme Foundation, une publication sur « le monde visuel de la théorie française, artistes et intellectuels à Paris après 1958 ».
Les 13 et 14 octobre prochains, tous ces happy few seront accueillis de nouveau à la maison française d’Oxford et par Sarah Wilson au Courtauld Institute of Art de Londres pour clore le dernier Opus de ce colloque de fraternité culturelle franco-britannique.
Finalement, un tunnel vaut bien mieux que des guerres.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°561 du 1 septembre 2004, avec le titre suivant : Vous parlez franglais ?