La récente dégradation d’une statue sumérienne, au Louvre, relance le débat sur la protection des œuvres dans les musées. Après restauration, la pièce sera de nouveau exposée, mais sous vitrine.
PARIS - La direction du Musée du Louvre a porté plainte pour dégradation après avoir constaté, le 18 décembre, la décapitation de la statue d’un dignitaire mésopotamien, datée de 2450 av. J.-C. et estimée 200 000 francs.
L’acte n’a heureusement pas été suivi de vol. On ignore d’ailleurs s’il était volontaire ou s’il s’agit d’un accident. En effet, cette pièce archéologique avait été découverte tête et corps séparés, puis restaurée pour être exposée. Sans doute parce que son matériau – la diorite – est très dur, la précieuse œuvre n’était pas sous vitrine, malgré sa petite taille. Une négligence étonnante pour un département entièrement réaménagé il y a quatre ans. L’erreur ne sera pas répétée. Après les réparations nécessaires, une vitre protectrice protègera la statue.
Une telle déprédation n’est pas une première, au Louvre. En 1995, un tableau de Turpin de Crissé avait été découpé au cutter, et peu de jours après, une hallebarde de bronze pesant 17 kilos avait été arrachée à un groupe sculpté de Martin Desjardins, durant les heures d’ouverture. Ce genre d’attentat soulève la question des moyens de prévention contre le vol et le vandalisme dans les musées. Notre dossier (pages 9 et 10) propose une étude comparative du problème entre la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne.
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Vols, déprédations, les musées s’interrogent
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°51 du 3 janvier 1998, avec le titre suivant : Vols, déprédations, les musées s’interrogent