Vassivière et environs. Pur produit de la décentralisation, le Centre international d’art et du paysage, installé depuis 1991 sur l’île de Vassivière (Haute-Vienne) dans un bâtiment signé Aldo Rossi, s’est rapidement inscrit sur la carte des hauts lieux culturels hexagonaux.
Y ont exposé Claude Lévêque, Fabrice Hyber ou Cyprien Gaillard, qui y livra sa première exposition personnelle en 2007. Incarnation de cette union entre nature et culture, le « Bois de sculptures » : le promeneur, plus ou moins rêveur et solitaire, y découvre une soixantaine d’œuvres in situ, du land art d’Andy Goldsworthy à Michelangelo Pistoletto, jusqu’aux dernières interventions paysagères de Liliana Motta et Reto Pulfer.
« Transhumance », l’exposition-parcours composée d’œuvres issues de la collection du Cnap, franchit une nouvelle étape dans cette utopie magnifique, montrer l’art à la campagne. À l’exposition collective présentée au Centre d’art – en tout 17 artistes (Maja Bajevic, Roman Ondak, Martin Le Chevallier…) – s’ajoute un parcours reliant six communes rurales autour du lac. On chemine ainsi d’une installation de Mona Hatoum sur la place de l’hôtel de ville de Peyrat-le-Château à la voix du romancier Olivier Cadiot dans une grange à Beaumont-du-Lac, d’une vidéo d’Hicham Berrada à Gentioux-Pigerolles à Lois Weinberger dans un verger ou Michael Dans à la mairie de La Villedieu ; d’un collier de perles de verre de Jean-Michel Othoniel suspendu à une branche de séquoia dans le parc de Nedde à une vidéo d’Edith Dekyndt dans l’église du village de Saint-Amand-le-Petit… En associant les habitants, de la conception des œuvres à la médiation, le projet questionne au passage le rôle de l’art, entre interaction, lien social et valorisation des territoires.
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À Vassivière, le bonheur est dans le pré
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°483 du 7 juillet 2017, avec le titre suivant : À Vassivière, le bonheur est dans le pré