Depuis 1a fin des années 1970, la peinture de Felice Varini est engagée dans « un corps à corps avec l’architecture » qui a fait voyager l’artiste presque partout dans le monde et a très souvent eu Paris, où il vit, pour localisation. Il vient de réaliser à La Villette, sous la Grande Halle et dans le pavillon Paul-Delouvrier, cinq œuvres visibles jusqu’au 13 septembre 2015.
En plus de trente ans, si la technologie a pu évoluer – Felice Varini a commencé avec un appareil diapo – le principe reste le même. Pour mettre en place les motifs géométriques qui composent ses créations, il les dessine à partir de plans puis projette leur image agrandie sur les bâtiments. Les contours de chaque forme sont tracés à la main grâce à cette vidéo-projection et leur intérieur peint, selon une technique proche du pochoir. Pour mener à bien l’installation panoramique qui embrasse les arcades de la galerie longeant la halle principale de La Villette jusqu’à la façade de la Philharmonie 2, il a fallu procéder à la tombée de la nuit et faire éteindre les éclairages du parc. Varini travaille entouré d’une équipe d’assistants mais, monté sur un engin de chantier, il met la main au pinceau, concentré et jovial, rôdé à un exercice qui suscite toujours son émerveillement. Car si le dessin – ici une série de cercles concentriques évoquant des ondes, intitulé Arcs de cercle sur diagonale – apparaît dans sa totalité depuis un angle donné, rien ne laisse prévoir la façon dont la peinture se met à danser sur les murs dès que l’on change de perspective, partition spatiale libre livrée à l’interprétation de chaque spectateur.
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Varini en coulisses
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°679 du 1 mai 2015, avec le titre suivant : Varini en coulisses