Valérie Cueto

Avant de faire ses armes chez le commissaire-priseur Guy Loudmer, elle participe au lancement de la galerie Jean-Gabriel Mitterrand. Un crochet par la galerie Templon, et la voilà associée en 1996 à l’antiquaire Anne-Marie Monin, quai Voltaire. Deux ans plus tard, elle se lance en solo avenue Matignon, où son répertoire s’étire d’un dessin de Degas à une Nana de Niki de Saint Phalle.
Mais très vite, l’art contemporain la démange. Elle y saute à pieds joints en s’installant dans le Marais en l’an 2000. Depuis un an et demi, la jeune femme a migré à New York. Direction Chelsea, 21e Rue, où se trouvent déjà Yvon Lambert, Larry Gagosian et Paula Cooper, excusez du peu !
L’herbe serait-elle plus verte en Amérique ? « Oui, car vu la mafia pour rentrer dans les foires, j’étais obligée d’avoir une fenêtre sur le monde, explique-t-elle sans ciller. J’ai pu mieux montrer mes artistes et j’ai fait en un an et demi plus de chiffre d’affaires qu’en six ans à Paris. New York est une plaque tournante où tous les collectionneurs et conservateurs passent au moins deux à trois fois par an. » Des collectionneurs qu’elle a séduits avec les déclinaisons de chiffres de Roman Opalka, les mystères aquatiques d’Alexandre Ponomarev ou l’onirisme à la Lewis Carroll de Natacha Ivanova.