La 7e édition du Parcours de la céramique, qui se déroule dans des galeries de plusieurs quartiers de Paris, attire de plus en plus de participants et s’ouvre au moderne et au contemporain.
Le parcours céramique qui se tient du 9 au 14 septembre, entre le Carré Rive Gauche, le Louvre des antiquaires, l’Île-Saint-Louis et la rue Bonaparte, voit son nombre de participants augmenter. De sept en 2012, vingt-deux en 2013, il passe cette année à vingt-sept. La plupart sont parisiens, même si certains viennent aussi de Belgique, du Portugal, d’Italie, d’Angleterre et des États-Unis. Les participants étrangers sont accueillis chez des marchands du Carré Rive Gauche qui, pour beaucoup, ne sont pas spécialistes de céramique, mais offrent une partie de leur espace, misant sur des effets de synergies.
« Le succès de notre manifestation repose sur la qualité, l’honnêteté. La veille de l’ouverture du parcours, des experts vont dans les boutiques pour vérifier la qualité des pièces présentées dans le parcours. Nous ne pouvons pas interdire mais nous conseillons », confie Christian Bealu, président de l’Association de la céramique et des arts du feu à l’initiative du parcours. « Les collectionneurs ne sont plus comme autrefois à accumuler (…), ils cherchent les pièces d’exception », précise-t-il, lui-même présentant entre autres une très rare faïence de Lyon du XVIIIe.
Déambulation entre Europe et de Chine
La moitié de sa galerie est occupée par des porcelaines de Chine de Luis Alegria (Portugal) qui préfère participer à ce Parcours plutôt qu’à la Biennale des Antiquaires. Pierre-Richard Royer, invité chez Alexandre Piatti, présente quant à lui une gourde bouteille en majolique issue d’un service commandé par Alphonse II d’Este, estimée à plus de 200 000 euros. Chez Vincent L’Herrou, on peut admirer un Apollon sur son char en porcelaine de Meissen de 1756 au prix attractif de 10 000 euros. Les arts d’Extrême-Orient ne sont pas en reste avec notamment Bertrand de Lavergne qui propose une paire de bouteilles « famille verte ». Un nouveau participant également venu de Belgique, Wei Asian Arts, remplace Éric Pouillot pour l’archéologie asiatique.
Le cœur de la manifestation demeure sans contexte la céramique d’Europe et de Chine des XVI-XVIIIe siècles avec d’autres antiquaires de renom comme Michel Vandermeersch, Christophe Perlès, ou l’anglais Errol Manners. Le XIXe siècle sera toutefois présent grâce à la galerie Vauclair qui participe également à la Biennale des antiquaires. On trouvera aussi des pièces islamiques chez Alexis Renard, au sein d’une exposition consacrée à la calligraphie ou chez Antoine Embden, où Laure Soustiel présente exclusivement une paire d’écoinçons d’Asie Centrale.
Notons enfin une ouverture confirmée sur l’art moderne et contemporain. La galerie Lefebvre avec un solo show de Jennie Jiune Lee, est rejointe par Sandy Toupenet qui propose notamment des céramiques de Picasso des années 1950, Michèle Hayem, Jean d’Albis et la GLT galerie en partenariat avec la Onishi Gallery de New-York. « Il faut dynamiser et ouvrir le marché de la céramique qui est un marché de niche », souligne Vincent L’Herrou. C’est aussi dans ce but que des tables rondes sont organisées dans le salon du Bistrot de Paris.
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Un parcours céramique plus étendu
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Abonnez-vous dès 1 €Du 9 au 14 septembre, Carré Rive Gauche, Louvre des antiquaires, rue Bonaparte, Ile-Saint-Louis, tlj 11h-19h avec une nocturne jusqu’à 21h le premier soir. www.parcoursdelaceramique.com
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°418 du 5 septembre 2014, avec le titre suivant : Un parcours céramique plus étendu