ITALIE
Prenant modèle sur la loterie britannique, le gouvernement italien a décidé d’affecter une partie des gains du loto au ministère des Biens culturels. Cette mesure devrait permettre de consacrer 200 milliards de lires (680 millions de francs) supÂpléÂmenÂtaires à la conserÂvation et à la promotion du patrimoine artistique et culturel. En France, le rapport Aicardi avait préconisé en 1995 ce moyen de financement, également souhaité par les conservateurs.
ROME. L’augmentation récente du volume des paris des joueurs de loto en Italie – 21 % par rapport à 1995 –, mais aussi l’exemple de la loterie britannique – qui affecte 28 % des enjeux à différentes "causes" nationales, dont le patrimoine et les musées –, ont encouragé le gouvernement italien à instituer un second tirage hebdomadaire du loto dont les gains seront reversés au ministère des Biens culturels. Cette décision a été annoncée officiellement par le ministre de la Culture Walter Veltroni et le ministre des Finances Vincenzo Visco, qui la fera appliquer par décret. Les bénéfices financiers de cette opération devraient permettre d’allouer chaque année 200 milliards de lires (680 millions de francs) supplémentaires à divers objectifs, tels que l’amélioration de l’accès public au patrimoine culturel, la réalisation de projets pour lesquels l’État ne dispose pas de crédits, le cofinancement d’actions concertées avec les collectivités publiques ou le secteur privé… Selon les calculs du ministère des Biens culturels, les crédits versés par l’État pour la conservation et la restauration des biens culturels, historiques, archéologiques et les bibliothèques augmenteront de 40 %, "sans grever les finances publiques."
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Un loto pour l’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°30 du 1 novembre 1996, avec le titre suivant : Un loto pour l’art