Le processus de paix a peut-être échoué sur le plan politique, mais il est toujours très présent au sein d’un groupe d’artistes, de professeurs et de conservateurs palestiniens et israéliens.
Encouragés par les accords de paix d’Oslo, qui appelaient à une coopération culturelle entre Palestiniens et Israéliens, quatre personnalités du monde de l’art – Larry Abramson, chef du département des beaux-arts à l’Académie Bezalel, Gannit Ankori historien de l’art à l’Université hébraïque, Sliman Mansour, du Centre d’art Al Wasiti à Jérusalem-Est, et Jack Persekian, de la galerie Anadiel, seule galerie privée dans le secteur palestinien – ont organisé en 1997 le “Séminaire mobile”. Le programme est mobile au sens littéral du terme comme au sens métaphorique : il réunit vingt à trente étudiants palestiniens et israéliens pour un voyage qui traverse les deux territoires, de l’Académie Bezalel – la première école d’art israélienne – au Centre d’art Al Wasiti, à Jérusalem-Est, seule institution palestinienne consacrée aux arts plastiques. Les séminaires post-doctoraux se déroulent en anglais afin de garantir la neutralité de la langue et ont lieu en automne et au printemps. “Ce programme est né de l’initiative personnelle de quelques personnes privées et ne bénéficie d’aucun soutien officiel du gouvernement d’Israël ou de Bezalel”, souligne Larry Abramson. Le financement est apporté par la Fondation pour la coopération économique, à l’initiative de l’ambassadeur britannique David Manning, et par le gouvernement norvégien. “Notre travail consiste à analyser notre expérience commune de la condition d’artiste, déclare le professeur Abramson. Le séminaire a permis de prendre conscience des questions locales par opposition à la culture universelle, un thème d’actualité dans l’art palestinien et israélien”.
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Un front commun artistique israélo-palestinien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°68 du 9 octobre 1998, avec le titre suivant : Un front commun artistique israélo-palestinien