PARIS
Le nouveau président du Centre, Laurent Le Bon, a choisi Xavier Rey pour diriger le Musée national d’art moderne.
Les pronostics étaient catégoriques : après la nomination de Laurent Le Bon le 25 juin dernier à la présidence du Centre Pompidou, la direction du Musée national d’art moderne devait échoir à une femme. Il y a quelques mois, Rima Abdul Malak, la conseillère culture d’Emmanuel Macron et tête chercheuse du Président demandait même à diverses personnalités de lui suggérer des « couples homme-femme » pour la présidence du Centre et la direction du musée.
Le jury dans lequel ont siégé notamment Laurent Le Bon et Anne-Solène Rolland, cheffe du service des musées de France, en a décidé autrement et convaincu la ministre de nommer Xavier Rey.
Relativement peu connu, le directeur (depuis 2017) des musées de la Ville de Marseille a un CV en béton. Normalien, titulaire d’un master en histoire de l’art (Paris 1) et d’un master de management (HEC), élève à l’Institut national du patrimoine, Xavier Rey (39 ans) était jusqu’à peu, plus un dix-neuvièmiste qu’un spécialiste de l’art moderne et contemporain.
A sa sortie de l’INP, il rejoint en effet le Musée d’Orsay en tant que conservateur des peintures avant de prendre la direction des collections. Il a assuré le commissariat de nombreuses expositions dont « Fantin-Latour » en 2016 au Musée du Luxembourg.
Il s'est « rattrapé » à Marseille en menant une programmation très axée sur l’art moderne dont « Le surréalisme dans l’art américain » actuellement à la Vieille Charité ou « Icônes de Jawlensky » au Musée Cantini.
Le Centre Pompidou ne lui est pas totalement étranger. En 2004, il y avait fait un stage de 3 mois, au sein de l’équipe préparant l’exposition « Dada » dont le commissaire était un certain Laurent Le Bon. Le nouveau président du Centre, ne tarit pas d’éloges sur le nouveau directeur : « Son dynamisme, sa bienveillance, son expérience territoriale et son ouverture artistique alliés à ses qualités managériales seront essentiels pour mener à bien le nouveau projet du Centre Pompidou. »
Si le Musée du Louvre vient de porter une femme à sa tête, le Centre Pompidou reste résolument un bastion masculin. Aucun des neuf directeurs qui se sont succédés au MNAM depuis Pontus Hulten, n’a été une femme, tandis que la présidence du Centre a été confiée une seule fois à une femme : Hélène Ahrweiler, entre 1989 et 1991.
Le jeu de chaises musicales va bon train, on attend maintenant les noms des remplaçants de Laurent Le Bon au Musée Picasso, de Laurence Des Cars au Musée d’Orsay et de Catherine Pégard au Château de Versailles.
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Un duo masculin pour le Centre Pompidou
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