Le budget de la Culture atteindra 15,109 milliards de francs l’an prochain, en hausse de 3,8 % par rapport à celui de 1997. Il bénéficie de la deuxième plus forte progression, après la Justice, de l’ensemble des budgets ministériels et représente 0,95 % des dépenses de l’État. L’érosion des quatre dernières années est stoppée, sans pour autant que le fameux 1 % promis soit atteint.
PARIS. "La Culture redevient une priorité claire de l’action gouvernementale et 1998 marque une première étape dans la reconstitution d’un vrai budget", a déclaré Catherine Trautmann, ministre de la Culture, en présentant son budget. Les priorités vont au spectacle vivant et au patrimoine. Le premier bénéficiera d’une progression de plus de 277 millions de francs par rapport à 1997 ; le second, qui avait souffert de coupes sombres cette année, fera l’objet d’un effort budgétaire exceptionnel en passant à 1,616 milliard de francs en autorisations de programme, soit une augmentation de 39,3 %. Les crédits permettront notamment d’entreprendre les travaux de stabilité du Grand Palais (150 millions de francs), des travaux à l’Opéra Garnier, ainsi que des travaux de sécurité dans le Musée et le domaine de Versailles. L’essentiel des crédits de restauration concerne des opérations hors Paris, notamment les cathédrales de Sens, Bourges, Rouen et Lyon, les abbayes de Cluny et du Thoronet, et les châteaux d’Oiron et de Gaillon.
Le poids croissant de la BnF
Pour les musées, une dotation est prévue pour l’ouverture des salles d’antiquités du Louvre et celle du Musée du judaïsme. En outre, plus de 90 millions de francs sont attribués aux musées régionaux. Les crédits d’acquisition augmentent de 39 % (création plastique contemporaine incluse), et ceux attribués aux arts plastiques de 4,6 %. La Bibliothèque nationale de France, dont l’ouverture du rez-de-jardin destiné aux chercheurs est prévue courant 1998, bénéficiera d’une importante hausse des autorisations de programme ( 150 %), qui passeront de 20 à 50 millions de francs. La BnF va incontestablement peser de plus en plus lourd sur le budget. Également en progression, l’architecture ( 10,1 %), le livre et la lecture (8,5 %), les Archives (5,5 %), la musique et la danse (2,8 %), la Délégation au développement et aux formations (9,6 %), le département des Affaires internationales (3,4 %). Par ailleurs, le projet de regroupement immobilier des services centraux est maintenu à Paris, avec une enveloppe de 167 millions de francs. Pour le Centre Georges Pompidou, le ministère consacrera 129 millions de francs aux travaux de réaménagement qui débuteront en janvier 1998. En province, le grand projet des Archives pour 98 est la Maison de la Mémoire de la Ve République, à Reims (144 millions de francs).
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Un budget en progression
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°45 du 10 octobre 1997, avec le titre suivant : Un budget en progression