Récemment élu président du Carré rive gauche (cf. p. 105) et antiquaire depuis une vingtaine d’années, Didier Cramoisan n’est pourtant pas issu du sérail. Après avoir suivi une formation de linguiste, il travaille dans l’industrie automobile, s’y ennuie très vite puis rencontre celui qui deviendra son futur associé, Bernard Dragesco. Tous deux vont se spécialiser dans la porcelaine française des XVIIIe et XIXe siècles et le verre ancien. Didier Cramoisan avoue modestement être passé par une période d’apprentissage, à bonne école avec son associé, où sa sensibilité lui permit de s’instruire très vite. « Nous avons un métier où il faut toucher, regarder, prendre en main, retourner l’objet, observer les marques et la cuisson », dit-il avec gourmandise. Est-ce parce qu’il ne faisait pas partie du milieu, qu’il souhaite à son tour partager ses connaissances, amener à comprendre et apprécier les objets, toujours avide de rencontrer un collectionneur ou un curieux ? Cet enthousiasme et cette volonté didactique ont permis de fédérer cent vingt de ses confrères à la manifestation, contre quatre-vingt-cinq l’an dernier. « Nous essayons de développer le côté convivial et associatif. Le but du Carré est réellement de faire la promotion de notre métier et de montrer que nous sommes des spécialistes. » Didier Cramoisan est de ceux qui ne travaillent pas dans un but uniquement mercantile et qui peuvent passer des heures à rechercher la provenance ou la datation d’un objet, comme en témoigne la richesse de sa bibliothèque. Quand discrétion rime avec passion...
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Un autodidacte au Carré rive gauche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°569 du 1 mai 2005, avec le titre suivant : Un autodidacte au Carré rive gauche