La petite chapelle déconsacrée de la Madonna delle Grazie, au cœur de la région viticole piémontaise des Langhe, a été prise en main par deux maîtres du Minimalisme : l’Américain Sol LeWitt et l’Anglais David Tremlett.
Le projet a pour origine les frères Bruno et Marcello Ceretto, deux producteurs de vin passionnés d’art contemporain et fascinés par “la simplicité et la beauté” des chapelles de Cocteau à Villefranche et de Matisse à Vence. Invité par les Ceretto, David Tremlett connaît bien la région pour avoir réalisé une peinture murale dans le château Falletti du Barolo, en 1997, et il a proposé la participation de l’Américain. Le résultat est détonnant, Sol LeWitt ayant choisi pour l’extérieur des couleurs primaires volontairement “antinaturelles”, dans “l’intention de contraster avec la nature” et de provoquer “un choc”. L’intérieur, aménagé par Tremlett, est conçu comme un lieu où “tout peut arriver, de manière significative. Les dimensions sont parfaites pour une ou deux personnes”. Les deux artistes ont souhaité que la chapelle, une fois transformée, “fasse venir les gens, qu’ils s’y sentent bien. Un endroit où s’asseoir, boire un verre, lire un livre, discuter, pas nécessairement une chapelle”. En élaborant son projet, Sol LeWitt la considérait, non comme un lieu de culte, mais comme “un édifice, une sculpture, ou même un objet, une œuvre d’art.”
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Tremlett et LeWitt, un duo de choc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°92 du 5 novembre 1999, avec le titre suivant : Tremlett et LeWitt, un duo de choc