Les musées américains ont accueilli avec un certain soulagement la décision judiciaire annulant la saisie de deux toiles d’Egon Schiele appartenant à la Fondation Leopold. Cependant, le procureur a fait appel de cette décision.
NEW YORK - “Avec son large éventail d’institutions culturelles, New York a intérêt à favoriser la possibilité d’exposer des œuvres d’art prêtées par d’autres États et des pays étrangers”, a déclaré la juge Laura Drager en annulant la saisie de deux tableaux de Schiele, en janvier dernier. Elle donne ainsi raison au Museum of Modern Art, qui présentait les deux toiles venues de la Fondation Leopold, à Vienne (lire les JdA n° 55 et 56). La juge a rappelé que la loi new-yorkaise protégeait les prêts d’œuvres d’art et qu’elle n’avait pas à se prononcer sur le bien-fondé des réclamations des familles juives américaines estimant avoir été spoliées pendant la dernière guerre. Au Congrès juif mondial, Connie Lowenthal, directrice de la Commission pour la restitution des œuvres d’art, considère de même que “cette décision ne porte pas sur la valeur des plaintes (...) mais sur le pouvoir des autorités qui mènent l’enquête”.
Toutefois, le procureur Robert Morgenthau, qui avait ordonné la saisie, ne l’entend pas de cette oreille et a aussitôt fait appel. “Nous ne pensons pas que New York doive être un refuge pour les œuvres d’art volées”, a-t-il affirmé. Jusqu’à l’examen de ce nouveau recours, les toiles resteront au MoMA.
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Schiele : la saisie est annulée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°61 du 22 mai 1998, avec le titre suivant : Schiele : la saisie est annulée