Robert Bresse - Directeur étoilé

Le général Robert Bresse a été nommé en 2003 par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, pour refaire du « musée de l’Empereur, tombeau de l’armée », comme dit le rang, le grand musée de l’Armée, tombeau de Napoléon. Sept ans et un plan « Athéna » (nom du réaménagement du musée) plus tard, l’ancien opérationnel, qui servit comme parachutiste au 9e régiment de chasseurs dès sa sortie de Saint-Cyr, y est parvenu. Fait d’armes : l’aile Orient vient de rouvrir en mars 2010 ; d’un musée d’objets, désuet et poussiéreux, l’institution des Invalides est désormais passée au grade de musée d’histoire.

Il faut dire que ce directeur deux étoiles, « gardien du tombeau de l’Empereur », a le sabre léger, notamment quand il s’agit de réorganiser ses troupes pour les préparer à la bataille de la muséographie. Une victoire qu’il a remportée avec de jeunes recrues civiles issues de la conservation. Sa tactique ? Avoir créé un département composé d’historiens pour épauler les conservateurs. Car l’histoire est sensible, il s’agit d’y prendre garde. Position qu’il garde plus que jamais à l’esprit, alors qu’il a renoué aujourd’hui avec un projet de livre abandonné après un incendie qui détruisit son bureau et ses notes. Il le jure, c’en est fini d’être le nègre d’autres historiens. Mais ça, c’est une autre histoire…