Paris - En décidant de faire peau neuve, la FIAC a finalement décidé de se mettre au goût du jour. La communication autour de sa 31e édition, qui ouvrira ses portes à la porte de Versailles du 21 au 25 octobre, montre qu’elle a lorgné sur les autres foires d’art moderne et contemporain. À la foire de Madrid (ARCO), elle emprunte l’idée de secteurs confiés à des commissaires afin d’ouvrir la manifestation à des galeries situées sur des zones géographiques habituellement peu représentées. Lorand Hégyi, directeur du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne, s’occupera de l’Europe de l’Est, et les critiques Hou Hanru et Carlos Basualdo se chargeront respectivement de l’Asie et de l’Amérique du Sud. Nommés pour trois ans, ils ont également en charge l’organisation de conférences internationales. En tout, ce nouveau secteur accueillera douze galeries, dans des conditions financières identiques à celles concédées aux participants de « Perspectives ». Ce secteur, consacré à des galeries représentatives de la création émergente, est conservé. Le nombre des exposants qu’il accueille est même porté à 25, mais il est doublé à sa gauche par « Future Quake » (tremblement du futur). Cette variation des « Art Nova » d’Art Basel Miami Beach et autres « New Entries » d’Artissima (Turin) est réservée à 16 galeries témoignant de moins de trois ans d’activités. Les conditions d’accès à ce secteur sont très restrictives puisque, outre la présentation d’un projet d’exposition au « contenu artistique fort », celles-ci devront présenter des œuvres à moins de 5 000 euros. Difficile dans ces conditions pour les « jeunes » de faire le pari de productions spécifiques pour la foire ! Le dessin risque donc d’être très tendance… L’art le plus contemporain sera fortement représenté à la FIAC, mais également séparé. L’ensemble de ses galeries seront regroupées, avec le secteur « Nouveaux médias » – successeur de « Vidéo Cube » – dans le hall 5.1. Dans le hall 4, outre la constitution d’un secteur « Design » axé sur les passages avec les arts plastiques, la grande nouveauté sera constituée par le « Musée imaginaire des galeries d’art ». Avec cette exposition de 80 à 100 chefs-d’œuvre des XXe et XXIe siècles, tous proposés par des galeries participantes, l’événement présente un visage idéal : populaire et marchand.
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Remise au goût du jour
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°188 du 5 mars 2004, avec le titre suivant : Remise au goût du jour