Du classique au contemporain, une revue de ce que le visiteur pourra découvrir
sur cette première édition d’un salon repensé.
Fort de son projet qui consiste à prendre en considération une Europe périphérique et des scènes régionales, Art Paris Art Fair réserve quelques curiosités.
En provenance d’Helsinki, la galerie Forsblom propose un regard sur l’abstraction picturale à travers Peter Halley, André Butzer ou le Finlandais Ola Kolehmainen dont la photographie flirte avec… l’abstraction picturale. Les amateurs d’Actionnisme viennois se retrouveront chez Konzett (Vienne), qui annonce Günter Brus et Hermann Nitsch mais aussi Arnulf Rainer et Franz West, ainsi que chez Zimmermann Kratochwill (Graz). Celui-ci prévoit un solo show d’Otto Muehl,avec des peintures de toutes périodes qui pourrait se révéler un petit événement. Le visiteur pourra découvrir de nombreux photographes contemporains d’Europe orientale chez les galeries Inda et Faur Zsófi, toutes deux installées à Budapest (Hongrie). Un autre objet de curiosité tient dans la présence d’art aborigène contemporain, représenté par Arts d’Australie-Stéphane Jacob (Paris).
La création contemporaine sera mise à l’honneur grâce à quelques jeunes enseignes parmi lesquelles Semiose (Paris) et Bertrand Grimont (Paris). Le premier créera sans doute l’événement avec une série de gouaches originales réalisées par André Raffray pour le générique de la série télévisée « Les Brigades du Tigre » ; elles seront accompagnées d’un immense cheval en toile de jute à l’échelle 1 de Laurent Le Deunff. Le second, sur le thème des « Combinaisons linéaires », donnera la parole aux jeunes sculpteurs Jean-François Leroy et Vincent Mauger avec des travaux marqués par la fragmentation et l’assemblage.
Abstraction géométrique, art construit et cinétisme
Le vent contemporain soufflera aussi chez Laurent Godin (Paris), avec une sélection d’œuvres sans couleur réunissant des photos de Claude Closky, qui met en scène une éclipse simultanée à divers endroits de la planète, et des travaux de Scoli Acosta, Gonzalo Lebrija ou Peter Buggenhout. Analix Forever (Genève) proposera de captivantes images de Mat Collishaw figurant des fleurs sur fond noir soumises à un éclairage dramatique ; y est également annoncée la présence du Turc Ali Kazma. Les dernières productions de l’Atelier Van Lieshout, centrées sur le bienvenu thème de l’Europe, seront à voir à l’Espace Beaumont (Luxembourg).
Patrice Trigano (Paris) consacrera son stand à la figure féminine grâce à des clichés de Nicole Tran Ba Vang qui a fait subir un vieillissement à des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. Y sont associées des œuvres de Mel Ramos ou d’Halim Al-Karim, un photographe irakien à voir également chez Imane Farès (Paris). Catherine Issert (Saint-Paul de Vence) proposera un mélange générationnel avec des figures tels Jean-Charles Blais et Jean-Michel Alberola en conversation avec les détournements de Pascal Pinaud et de Xavier Theunis.
Toujours très présente sur la foire, la question picturale sera au menu chez Jean Fournier (Paris) où l’on retrouvera Simon Hantaï, Pierre Buraglio avec un châssis peint ou Michel Parmentier – une grande huile sur calque –, accompagnés d’une échappée avec une installation de Nathalie Elemento. Berthet-Aittouarès (Paris) promet de faire se rencontrer Jean Degottex, Claude Viallat et Martin Barré, notamment. Judit Reigl et Alfred Reth seront eux au programme de Kálmán Makláry Fine Arts (Budapest). Tandis que le visiteur pourra dénicher chez Véronique Smagghe (Paris) des pièces de Brion Gysin, Christian Bonnefoi et des affiches lacérées de Raymond Hains.
Parmi les « fondements » historiques de la foire, des mouvements tels le cinétisme, l’abstraction géométrique et l’art construit, sont également bien représentés. Lahumière (Paris) envisage ainsi un stand regroupant un tableau noir et blanc de Victor Vasarély daté de 1957 associé à Auguste Herbin, Vera Molnar ou des pièces assez récentes de Gottfried Honegger. Tandis que la galerie Gimpel & Müller (Paris, Londres) prévoit une installation de Robert Currie, mais aussi des œuvres de Marino di Teana et de Norman Dilworth. Ce dernier est également à l’affiche chez Oniris (Rennes), en compagnie d’Aurélie Nemours et de Julije Knifer. Un imposant stand cinétique est annoncé par Lélia Mordoch (Paris, Miami) comprenant Julio Le Parc, Jean-Pierre Yvaral et Horacio Garcia Rossi. On retrouvera des développements récents de ce courant chez Meyer Zafra (Paris) avec Carlos Cruz-Diez en particulier, dont la présence dans de récentes expositions semble annoncer un retour sur le devant de la scène.
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°365 du 16 mars 2012, avec le titre suivant : Que voir à Art Paris Art Fair ?