Il y a entre les milliardaires François Pinault et Bernard Arnault une rivalité proche des « guéguerres » de cours de récréation. Qui aura le plus gros jouet ? Telle est la question ! Du coup, les deux hommes, que sépare presque une génération, jouent souvent la carte du mimétisme. Dans le champ des affaires, Pinault vient combattre Arnault sur ses propres terres, celles du luxe. En 1999, Arnault avait raflé 34 % de la firme Gucci en bourse. Quelques mois plus tard, Pinault rachète 42 % du groupe italien. Après une cohabitation proche du bras de fer, Pinault remporte Gucci en 2001, et devient numéro trois mondial du luxe. Cette course-poursuite infuse aussi le terrain artistique. Collectionneurs tous deux, ils cherchent à contrôler les différentes strates du marché dans une volatilité des rôles. Lorsque François Pinault rachète en 1998 la maison de ventes Christie’s pour 7 milliards de francs, Bernard Arnault se rabat l’année suivante sur Phillips et en 2000 sur Tajan. Si, malgré les rumeurs lancinantes de revente, Pinault garde encore les rênes de Christie’s, laquelle a engrangé 2,46 milliards de dollars en 2004, Arnault s’est retiré de ses deux maisons de ventes en 2003. Le groupe LVMH reste toutefois partie prenante dans le magazine Connaissance des Arts et la base de données Artprice.
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Pinault/Arnault, les rivaux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°218 du 24 juin 2005, avec le titre suivant : Pinault/Arnault, les rivaux