Quels sont les « nouveaux » domaines de collection dans l’art africain ?
Les pièces les plus recherchées par les collectionneurs restent les grands classiques de l’art africain, tels que la statuaire Fang, les reliquaires Kota et les masques Punu du Gabon, les statues et masques Senoufo et Baoulé de Côte d’Ivoire, la sculpture Tschokwe d’Angola, les bronzes et ivoires du Bénin ou encore les fétiches à clous du Congo. À côté de cela, on observe un intérêt de plus en plus important pour l’art Dogon (Mali) dont les objets étaient extrêmement rares au début du siècle dernier. Ce n’est qu’à partir des années 1930-1940 que sont sorties les plus grandes pièces Dogon. Ce qui est fascinant chez les Dogon, c’est l’existence d’une cosmogonie dont les objets rituels sont l’expression symbolique. La sculpture Lobi, aux frontières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Ghana, ainsi que la statuaire filiforme Moba du Nord Togo ont été redécouvertes depuis une douzaine d’années. L’on constate également un goût des collectionneurs d’art contemporain pour les objets stylisés, et ce, depuis les années 1960. Leurs achats se portent sur les sculptures Bambara du Mali recouvertes d’une croûte sacrificielle très épaisse – un art tout en matière qui n’est pas sans résonance avec l’art brut et plus tard avec le travail du groupe Support-Surface –, mais aussi sur les objets du Nigeria tendant vers l’abstraction. L’art ethnographique africain qui attire les amateurs du courant minimaliste se vend aussi de mieux en mieux. La collection Ginzberg (1), consacrée à l’art des formes africaines non figuratives, sera un vrai test en la matière.
(1) Vente le 10 septembre à Paris chez Sotheby’s, lire p. 20.
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Pierre Amrouche : « Un intérêt plus marqué pour l’art Dogon »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°264 du 7 septembre 2007, avec le titre suivant : Pierre Amrouche : « Un intérêt plus marqué pour l’art Dogon »