Philippe Geluck : jeux (d’)rôles

« Un quart de connerie et trois quarts d’humour », estime ce dernier avant qu’une voix off ne demande au félin accoudé à une table : « Pour celui-ci n’auriez-vous pas inversé les proportions ? » En trente-deux ans d’existence, si Le Chat a pris de l’embonpoint, il n’a pas pris la grosse tête, pas davantage que son créateur malgré leur popularité (le dernier album est en deuxième place des ventes BD derrière Blake et Mortimer), leur cote sur le marché et dans un proche avenir la création du Musée du Chat à Bruxelles dans le quartier des musées de la ville. En galerie ou dans les foires telles que Art Paris Art Fair, le niveau des prix de ses peintures, dessins, sculptures affiche une progression exponentielle. Lors de la 60e Foire des antiquaires à Bruxelles, la toile L’union fait la force, qui rend hommage à Magritte, Munch, Picasso et Keith Haring, est partie pour 21 000 euros. La physionomie du Chat et ses aphorismes ou maximes trouvent leurs ébauches dans les différents carnets entamés, supports quotidiens d’ébauches de créations, d’idées, de notes… Son retour en septembre 2014 dans les Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur RTL, Philippe Geluck l’explique quant à lui par son goût pour l’improvisation et les jeux (d’)rôles que le Chat, il est vrai, endosse à merveille.