Où en serait l’art contemporain marocain sans Pauline de Mazières ? En 1971, la pionnière ouvre à Rabat la première galerie du royaume. Et la seule sérieuse. « Je voulais tenir vingt ans », avoue-t-elle. Et elle a tenu parole. Contre vents et marées, la galeriste se bat pour la peinture abstraite et « l’art des signes » dans un pays où les collectionneurs sont surtout préoccupés de tableaux orientalistes et de « beaux paysages ». Avec détermination, elle expose ceux qui sont les maîtres d’aujourd’hui. Après la fermeture de sa boutique de décoration adjacente, la galerie a du mal à s’autofinancer malgré de rares achats institutionnels (Ministère des Affaires étrangères, par exemple). « Les collectionneurs préfèrent acheter directement au peintre. Pour faire une bonne affaire. » Alors, elle ferme son espace d’exposition. Pas inactive pour autant, elle continue à suivre ses artistes et les expose ailleurs. « Mais ce pays est passionnant. Tout est encore à faire. Alors, je reste. »
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Pauline de Mazières contre vents et marées
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°510 du 1 octobre 1999, avec le titre suivant : Pauline de Mazières contre vents et marées