Tout est parti du « nous » que le CCF lui demande un jour d’employer pour parler de la banque où il travaille… « Ce n’était pas pour moi ! » Fraîchement diplômé de Sciences Po, Pascal Rousseau décide donc de faire un pas de côté – le premier – et de faire de sa passion son activité : « Je voulais exercer un métier où je gagnerais de l’argent pour collectionner ; finalement, je suis de devenu historien de l’art. »
L’art, il le fréquente à l’époque entre les murs de la Galerie Convergence, à Nantes, où il discute des après-midi entiers avec les galeristes Jean et Jeannette Branchet. Klasen, Rancillac, Bazaine, Debré… la programmation est éclectique mais elle forge la sensibilité du jeune homme. Après une thèse sur Robert Delaunay auprès de Serge Lemoine, l’opportunité se présente alors à lui d’assurer le commissariat de la rétrospective du peintre au Centre Pompidou en 1999. Pascal Rousseau, qui n’a pas encore 35 ans, voit ainsi une première planète s’inscrire dans un alignement d’expositions marquantes : « Aux origines de l’abstraction », à Orsay en 2003 ; « Cosa mentale, art et télépathie », à Metz en 2015 ; « Hypnose », actuellement à Nantes… Chacune des expositions de ce spécialiste de l’abstraction, de Kupka et de Hyber, comme chacun de ses ouvrages – dont le passionnant Delaunay, l’invention du pop paru en 2019 chez Hazan – surprend par son goût du décalé. Rien que de plus naturel chez quelqu’un qui considère que la vocation première de l’histoire de l’art est de renouveler la lecture des œuvres et des artistes, et que l’art est d’abord une question de « plaisir ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Pascal Rousseau - Historien de l’art
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°741 du 1 février 2021, avec le titre suivant : Pascal Rousseau - Historien De L’art