Les Palois n’ont plus de centre d’art. La direction du Centre E. Leclerc qui l’abritait vient en effet de récupérer ses locaux pour leur donner un statut commercial. Un exemple de la fragilité des structures de diffusion de l’art contemporain en province.
PAU. Depuis sa création il y a neuf ans, le Parvis, centre d’art contemporain, a un statut un peu particulier. Créé et financé essentiellement par un mécène, à qui appartiennent deux centres E. Leclerc, la structure utilisait, jusqu’à la fin du mois de juin, deux espaces d’exposition aménagés dans les magasins de Tarbes et de Pau. Ces lieux disposaient ensemble du label de centre d’art délivré par la Délégation aux Arts plastiques du ministère de la Culture. L’espace du Parvis 3, à Pau, agglomération de 134 000 habitants, a ainsi accueilli des expositions de Fabrice Hybert, Xavier Veilhan, Alain Séchas, Bernard Frize et Marthe Wery... Celle d’Élisabeth Ballet n’a pas eu le temps d’aller à son terme. À la Drac Aquitaine, où l’on estime que “cette fermeture est brutale et malheureuse”, on reste cependant “confiant sur la motivation du mécène”, qui n’est lié à l’État par aucune convention, même s’il percevait environ 115 000 francs par an de subventions publiques. Pour l’heure, rien n’est décidé, mais la programmation pourrait se poursuivre dans la ville. Un projet architectural est également dans les cartons. Il pourrait représenter une perspective intéressante, et même remplacer avantageusement l’ancien espace que certains estimaient peu adapté aux expositions. L’été sera peut-être propice à une concertation élargie avec les collectivités locales (ville, département, région), pour redéfinir les missions de l’un des rares centres d’art d’Aquitaine.
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Parvis perdu pour l’Aquitaine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°86 du 2 juillet 1999, avec le titre suivant : Parvis perdu pour l’Aquitaine