Devant le Conseil de Paris, le maire de la capitale Bertrand Delanoë a présenté le 28 janvier son plan culturel de l’année 2003 pour la ville. Au programme : l’ouverture de nouveaux lieux pour les artistes, des commandes publiques, un inventaire du patrimoine et une augmentation du budget global.
PARIS - “La municipalité souhaite que Paris s’ouvre à toutes les facettes de la culture et s’appuie sur l’énergie des artistes et de sa population pour affirmer son rôle de capitale artistique culturelle.” Par ces quelques mot introductifs, le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a présenté son plan culturel pour l’année 2003. Contrairement au budget national pour la culture (lire le JdA n° 156, 11 octobre 2002), celui de Paris est en hausse de 12 % par rapport à 2002, s’élevant ainsi à 123,4 millions d’euros. Point fort du projet, le bâtiment des anciennes Pompes funèbres, situé au 104 de la rue d’Aubervilliers dans le 19e arrondissement, sera transformé en un vaste lieu de création artistique d’ici à la fin 2006 (lire le JdA n° 162, 10 janvier 2003). Le coût total de ce projet est estimé à 7,7 millions d’euros. Pour les artistes, la Mairie prévoit aussi l’ouverture de nouveaux ateliers, notamment rue des Haies (20e arr.) Vingt ateliers devraient y voir le jour, pour un coût de 1,2 million d’euros. Leur attribution sera étudiée par une Commission présidée par l’adjoint au maire chargé de la Culture, Christophe Girard (Vert), assisté de deux représentants de syndicats ou d’associations d’artistes. Par ailleurs, la création de la ligne de tramway sur le boulevard des Maréchaux devrait s’accompagner de diverses commandes publiques et de manifestations artistiques temporaires. Précisément, “dix-sept images fixes ou mobiles seront créées pour les arrêts du tramway”. En 2003, deux œuvres s’approprieront également l’espace public : La Fontaine de Chen Zen (450 000 euros) et Le Manège d’Alain Bublex (450 000 euros). Il restera alors quelque 500 000 euros destinés à d’autres créations. En outre, le montant de l’enveloppe budgétaire consacrée aux aides à la première exposition comme aux bourses d’études et d’encouragement à la création s’élève à 250 000 euros.
Aidée par la Commission du Vieux-Paris et par un “comité d’histoire” composé d’experts, la municipalité compte également réaliser un grand inventaire du patrimoine civil et religieux de chaque quartier et établir une carte archéologique dans la capitale. Document national lié à la loi sur l’archéologie préventive, cette carte doit répertorier l’ensemble des découvertes parisiennes. Quant à son propre patrimoine, la Ville compte apporter un soin particulier aux restaurations de La Madeleine, de la tour Saint-Jacques, de la statue de la place de la République, ainsi que des églises Saint-Sulpice et Saint-Eustache. Au total, 12,1 millions d’euros sont inscrits au budget en faveur du plan de restauration des églises. Autres points importants : suspendu depuis plus de dix ans, le chantier des Archives de Paris, censé doubler la superficie des espaces dévolus au public, sera rouvert en 2006. Enfin, Christophe Girard peut se réjouir : la manifestation “Nuit Blanche” sera reconduite. La nuit, toujours, des quartiers comme l’orée des bois de Vincennes et de Boulogne seront mis en lumière, à l’image du nouvel éclairage de Notre-Dame.
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Paris pour la culture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°164 du 7 février 2003, avec le titre suivant : Paris pour la culture