La Biennale de Venise a approuvé la convention passée avec la municipalité pour l’implantation du futur Musée d’art contemporain dans le Pavillon italien des Giardini. Les Magazzini del Sale pourraient de leur côté servir d’espaces d’exposition.
VENISE - Sept voix pour, quatre voix contre, une abstention : l’avenir du futur Musée d’art contemporain aux Giardini n’a tenu qu’à un fil. L’avis défavorable exprimé par le Collège des commissaires de la Biennale, estimant que la municipalité n’est pas en droit d’utiliser les lieux qui lui sont réservés, a manifestement pesé d’un certain poids, même s’il a été contrebalancé par celui, favorable, rendu par le barreau de Venise.
Si l’on s’en tient à cette première délibération, que suivra bientôt celle du Conseil municipal, le musée devrait être implanté dans le Pavillon italien des les Giardini. C’était du reste la position défendue depuis toujours par l’adjoint à la Culture, Gianfranco Mossetto. Le directeur de la future institution a déjà été trouvé en la personne de Germano Celant, conservateur du département d’Art contemporain au Guggenheim Museum de New York (lire le JdA n° 24, avril 1996), mais il reste toute une série de problèmes à résoudre : faut-il, par exemple, n’occuper qu’une partie du pavillon ou y faire alterner la collection permanente avec les manifestations d’arts plastiques prévues aux Giardini ?
Quant aux Magazzini del Sale (les entrepôts à sel), neuf espaces magnifiques que la municipalité s’apprête à restaurer, ils devraient servir d’espaces d’exposition pour l’art ancien et l’art contemporain. Ces entrepôts, dans lesquels la Fondation Guggenheim souhaitait voir accueillir le Musée d’art contemporain, sont au centre de la polémique opposant la fondation américaine à la Ville de Venise. Accusée d’avoir changé en cours de route les termes de l’accord, quasiment conclu en juin 1995, la municipalité réplique qu’elle n’a de compte à rendre à personne. Rupture définitive ou impasse momentanée ? La Fondation Guggenheim continue néanmoins d’exprimer l’intérêt qu’elle porte à un pôle d’art contemporain à Venise, ne serait-ce qu’en continuité avec la collection Peggy Guggenheim.
Quel avenir pour la Biennale d’architecture ? En trouvant près de 4 milliards de lires (13,2 millions de francs), la Biennale d’architecture 1996 est sauvée in extremis. Toutefois, la manifestation programmée aux Giardini est décalée d’une semaine et se tiendra du 15 septembre au 15 novembre. Rien n’a filtré en revanche quant à sa prochaine édition, qui devrait pourtant avoir lieu en 1997, en même temps que la Documenta de Cassel.
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Oui à un musée aux Giardini
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°26 du 1 juin 1996, avec le titre suivant : Oui à un musée aux Giardini