Dis-moi qui écrit sur ton travail, je te dirai quel artiste tu es. Après la l’écrivaine Hélène Cixous et le poète Adonis, c’est au tour de Christophe Ono-dit-Biot d’éclairer le travail d’Adel Abdessemed.
L’écrivain et journaliste a en effet accepté une (mystérieuse) invitation à passer une nuit enfermé avec le plasticien dans l’exposition « Guernica », en 2018, au Musée Picasso-Paris. Armés d’un jambon bellota et de quatre bouteilles de bon vin, les deux compères partent, salle après salle, « à l’attaque » de Picasso. Mais le périple n’est en réalité qu’un prétexte à un dialogue sur la création, entre « un grand brûlé de l’art » (Abdessemed) et son « scribe » (Ono-dit-Biot). Il en résulte une réflexion sur l’art et sur la liberté de créer à partir du parcours personnel d’Adel Abdessemed – qui a connu, étudiant aux Beaux-Arts d’Alger, les exactions du terrorisme islamique algérien. Ce livre est une réponse à la pression qui obligea le plasticien à retirer, quelques mois plus tôt, une de ses vidéos de son exposition au Musée d’art contemporain de Lyon, en même temps qu’une exhortation à dessiner des nus. Il est aussi un plaidoyer sur le rôle du créateur, tel que le conçoit Abdessemed, d’ouvrir les yeux au monde.
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Nuit espagnole
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°732 du 1 mars 2020, avec le titre suivant : Nuit espagnole