Nuages sur le Festival

FONTAINEBLEAU - La cinquième édition du Festival de l’histoire de l’art, qui s’est déroulée du vendredi 29 au dimanche 31 mai au château de Fontainebleau et dans ses alentours, a connu quelques revers. En raison de travaux sur la ligne R, le réseau ferroviaire était fortement perturbé, de nombreux trains en partance de la gare de Lyon ayant été supprimés. Allongement du trajet et horaires aléatoires…, les conséquences ont été fâcheuses pour les nombreux usagers des transports en commun : « Le vendredi matin, il n’y a eu aucun train entre 8 heures et 11 heures », déplore Florence Buttay, directrice scientifique, regrettant avoir mal anticipé ces difficultés.

Le public du festival, majoritairement francilien, est souvent arrivé plus tard et/ou reparti plus tôt que prévu. De l’avis général, l’audience de l’édition 2015 a été particulièrement clairsemée. Au terme des trois jours, les équipes n’en ont pas moins comptabilisé 32 000 passages (chiffre non vérifiable) dans les différents espaces du festival, des salles du château au théâtre municipal en passant par l’École des mines. Soit une fréquentation affichée plus forte qu’en 2014, année qui avait déjà été bonne, en partie en raison d’un vendredi férié.

Certaines interventions ont été annulées, ont regretté plusieurs auditeurs. L’écrivain et historien de l’art Jean Clair, qui devait discuter de l’œuvre inachevée de Marcel Duchamp le 29 mai, s’est ainsi décommandé. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, ne s’est quant à elle pas rendue sur place, contrairement à Aurélie Filippetti en 2013. Au cœur de cette édition perturbée et pluvieuse, la journée de samedi a été une magnifique éclaircie : le climat était estival et les conférences ont fait souvent salle comble. À noter, la passionnante et émouvante table ronde consacrée aux très contemporaines destructions du patrimoine au Moyen-Orient menée par les équipes de conservation du département des Antiquités orientales du Musée du Louvre.