PARIS
Pour sa 6e édition, le Festival de l’histoire de l’art de Fontainebleau propose une attrayante programmation sur le thème du rire, qui devrait capter un plus large public
PARIS - La sixième édition du Festival de l’histoire de l’art se tient du vendredi 3 au dimanche 5 juin à Fontainebleau, dans le château et à travers la ville. Depuis sa création en 2011, ce festival organisé par le ministère de la Culture s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de la discipline, proposant gratuitement conférences, tables rondes, projections de films, visites guidées… autour d’une thématique et d’un pays invité, cette année l’Espagne.
Cette machine bien huilée – affichant des chiffres de fréquentation en hausse – a néanmoins connu quelques revers l’année dernière avec une météo capricieuse, des problèmes de transport en commun entre Paris et Fontainebleau et l’annulation de quelques intervenants (notamment Jean Clair). La thématique de 2015, la matière de l’œuvre, a pu également être jugée trop aride. Celle de cette année, le rire, s’annonce sans conteste plus attractive.
Un thème d’actualité
Parmi les 76 événements répertoriés autour de ce thème, plusieurs interventions sont à placer dans le sillage des débats autour des attentats de Charlie Hebdo. Seront abordés l’histoire de la caricature, le dessin de presse (on annonce la présence du dessinateur Pétillon) ou le fait de « rire de Dieu » à travers l’art, qui fera l’objet d’une table ronde, menée entre autres par Francesca Alberti, auteur de La peinture facétieuse qui analyse les plaisanteries présentes dans la peinture religieuse du Cinquencento. Avec une thématique plus légère, plus connectée à l’actualité, et des intitulés plus transversaux que de coutume, cette édition 2016 pourrait être celle d’une meilleure intégration du grand public au sein d’un festival qui draine encore surtout des professionnels de la discipline.
Modernisation
Si les fondamentaux du festival restent inchangés, on notera quelques nouveaux dispositifs, telle une application mobile, que les visiteurs pourront télécharger en amont ou pendant la manifestation afin de recevoir des informations en direct sur le déroulé des interventions (salles combles, annulations…). Une manière de palier une connexion wi-fi ou 3G défaillante qui handicape chaque année le festival. Cette application est financée par l’Association des amis du festival, qui effectue depuis peu des levées de fonds pour épauler un festival encouragé par le ministère à « faire des économies », selon Annick Lemoine, nouvelle directrice scientifique de la manifestation (1) venue succéder à Florence Buttay.
C’est sous la tente de cette association, placée dans la cour de la Fontaine, que les intervenants pourront venir prolonger leur exposé avec l’auditoire et que se dérouleront des rencontres entre étudiants et professionnels de l’histoire de l’art. Pour l’occasion, les visites guidées du château – plus nombreuses que jamais – déborderont désormais dans la ville, notamment jusqu’à l’emplacement de l’ex-halle de Fontainebleau. Cette intervention menée par une doctorante pourrait bien faire office de poil à gratter, l’édifice ayant été démoli en 2013 par la municipalité bellifontaine, malgré l’avis d’un ministère de la Culture hésitant, qui déposa une instance de classement avant de la retirer.
(1) Ex-conseillère du ministre de la Culture Frédéric Mitterand entre 2009 et 2010, cette maître de conférences en histoire de l’art est considérée comme étant l’initiatrice de ce festival.
Du 3 au 5 juin 2016
Tout le programme sur : festivaldelhistoiredelart.com
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Trois jours pour fêter l’histoire de l’art
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Abonnez-vous dès 1 €Ateliers pédagogiques lors de la 5e édition du Festival de l’histoire de l’art, Fontainebleau. © Photo MCC / Thibaut Chapotot
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°458 du 27 mai 2016, avec le titre suivant : Trois jours pour fêter l’histoire de l’art