Vous avez accédé à la direction du Prado dans des circonstances quelque peu rocambolesques, n’est ce pas ?
J’ignore ces circonstances. Seule m’importe la décision arrêtée. Si l’affaire n’avait pas pris une telle ampleur publique, le processus n’aurait pas été jugé comme particulièrement long. Ce choix prend en compte des motifs professionnels mais aussi personnels.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter le Musée des beaux-arts de Bilbao pour accepter la direction du Musée du Prado ?
La confiance de pouvoir apporter de nouveaux éléments au processus de modernisation du Prado, une confiance qui s’acquiert en s’enrichissant du savoir que les responsables du musée se transmettent au fur et à mesure.
Polémique, le projet de réforme que le président de la Fondation avait conçu, a été rejeté par les conservateurs du Prado comme par les historiens et universitaires espagnols. Quelle est votre position face à ce projet législatif ?
Il me faut tout d’abord le connaître en profondeur car je n’ai eu écho que de ses principaux axes. J’attendrais d’avoir une appréciation plus globale de l’institution et de tous les mécanismes qui la composent. Je suis d’accord sur l’inventaire des nécessités, des besoins et de l’opportunité d’entreprendre une réelle transformation de l’institution. Nous aurons l’occasion de parler longuement pendant les mois à venir de l’évaluation des méthodes concrètes pour mener à bien cette transformation. Le chemin qu’emprunte le musée devra obtenir un accord unanime. La direction dans laquelle il s’engage devra être reconnue par l’ensemble des membres de l’institution et comprise à l’extérieur.
Dans le projet d’Eduardo Serra, il était question que pendant une période de transition, le poste de directeur général correspondrait à celui de président de la Fondation. Comment vous adapterez-vous à cette structure ?
J’ai accepté la charge de directeur avec les attributions sur l’ensemble des départements du musée. Si cela équivaut au poste de directeur général selon une idée hypothétique, alors je serai directeur général. Aux fonctions d’un directeur correspondent les tâches quotidiennes pour la bonne marche du musée. Il n’y a aucun doute que le directeur doit remplir une fonction exécutive. J’ai accepté cette charge parce que je considère qu’il faut respecter ces attributions.
Fernando Checa a élaboré un projet muséographique déjà mis en œuvre dans le bâtiment de Villanueva. Qu’en pensez-vous ?
Fernando Checa a apporté des contributions importantes lorsqu’il était à la direction du Prado. La plus significative d’entre elles a été le réaménagement des collections. J’ai eu l’opportunité de parler à plusieurs reprises de son projet. Désormais, je dois l’appréhender dans le détail pour pouvoir le juger avec clarté. Ma volonté est d’enrichir tous les organes du musée, plutôt que de les modifier. Le plan muséographique aura toute mon attention pendant les premiers mois.
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Miguel Zugaza : "Obtenir un accord unanime"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°140 du 11 janvier 2002, avec le titre suivant : Miguel Zugaza : "Obtenir un accord unanime"